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-"Histoires de. . ."-

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20 mai 2006

Chapitre 3 ~~~ Le secret

C'était ce qu'elle voulait, c'était ce qu'il voulait.Ils allaient enfin être parents.Personne n'était au courant et cela était mieux ainsi.Flottant sur un nuage, le couple vivais le bonheur parfait.Mais leur nuage avait un trou, et il s'agrandissait...

*                    *                    *

Les mains sur son ventre, Pietro y colla son oreille.

-­"Tu crois qu'il nous entends?"

-"Pourquoi est-ce que tu dis il?Je suis sûre que c'est une file!J'en ai même la certitude!"dit Éloïse en éclatant de rire.

Depuis qu'elle avait annoncé la nouvelle à Pietro, ce dernier voguait sur une joie sans fin.Il ne manquait aucune occasions de poser sa main sur le ventre de Ice girl et de penser qu'un petit pied allait bientôt pousser.Ils se taquinaient l'un et l'autre pour le sexe de l'enfant.Même si ils avaient demander au médecin de ne pas le leur dévoilé jusqu'à ce qu'il ou elle soit né...

-"Tu sais quoi?Je vais aller le lui dire..."dit Éloïse en enfilant une légère veste.

-"Dire quoi à qui?"demanda Vif-Argent tout en déposant un plat.

-"Bien, je vais aller annoncé la nouvelle au professeur Xavier!"

-"Ce n'était pas à Lamina à qui tu voulais le dire en premier?"Dit-il en fronçant les sourcils.

-"Bah, faut dire que j'ai changé d'avis.Et puis, j'ai des questions à poser au professeur..."répondit la jeune femme, prenant les clefs de la voiture.

-"Alors je t'accompagne.J'ai des choses à prendre au bureau..."

Icy n'eut pas long à attendre. Pietro prit le volant et alla la déposer devant l'institut, après quoi il repartit.Éloïse regarda la voiture disparaître, une main sur le ventre, le sourire aux lèvres.Elle n'eut que le temps de se retourner que déjà, elle entendait des pas précitpités derrière la porte.Cette dernière s'ouvrit rapidement et un jeune homme en sortit.Il étraignit Ice girl!

-"Icy!Sa fait un bail soeurette!Pourquoi tu n'es pas venue avant?"il posa ses yeux d'un éclat turquoise sur elle.

-"Eh bien, j'étaits plutôt occupée ces temps-si...Mais t'inquiète pas pour moi, tout va bien.Et toi, ça va j'espère?"

Ils étaient entrés dans l'institut et marchaient lentement.À la question de sa soeur, le jeune homme fit une moue, il se pencha vers elle.

-"À vrai dire, Logan me fait la vie dure!"chuchota-t-il avec un sourire.

-"Je t'ai entendut Mark!Tu ne sera pas fier de moi au prochain entraînement!"

Wolverine sortit de la salle près d'eux, un sourire en coin au visage.Il fit mit une baffe derrière la tête de Mark puis regarda Éloïse.

-"Alors sa!Je croyais avoir été trop dur avec vous pour que vous veniez si peu nous voir Mademoiselle Pakins!"dit-il lentement.

-"Eh bien, moi aussi!À ce que je vois, avec les commentaires de mon frère, vous n'avez pas changé!Je me demande bien comment il fait pour tenir encore debout après tous ces entrainements!Il est si fluet..."

Logan et elle éclatèrent de rire tandis que Mark leur jettait des regards perçants.

-"Pourquoi est-ce que vous me faites toujours ce coup là!?Et je suis pas fluet!"s'exclama-t-il.

-"Je voens que pour sa!"dit Icy ébouriffant les cheveux de son petit frère.

Elle reprit son sérieux et s'arrêta devant la porte du Professeur.

-"Je vous quittes ici.J'ai des choses à voir...Je te verrai plus tard Mark."

Éloïse sourit puis entra après avoir cogner.Le jeune homme lui rendit son sourire et disparut dans la salle suivante.Logan continua de marcher, se disant qu'il allait avoir un nouvel élève dans quelques années...

-"Eh bien!Que me vaut lh'onneur de cette visite?"

Le professeur Xavier déposa un document et contourna son bureau.Éloïse soupira ey vitn s'assoir sur le fauteuil qu'il lui montrait.ils parlèrent quelques instants, se demandant des nouvelles.

-"Je suis venue ici pour vous dire que vous alliez avoir un ou une nouvel élève...Pas pour bientôt en tout cas!"dit enfin Icy.

Le vieil homme la félicitat plusieurs fois.

-ÉJe suppose que je connais le père..."termina-t-il, un sourire serein aux lèvres.

-"C'est Pietro biensûr.Qui d'autre...Et puis, nous en parlions depuis quelques temps déjà.Nous somme vraiment contents.Personne à part vous ne le sais!"

À ce moment on entendit cogner.La porte s'entre-ouvrit et la tête de Mark apparut.

-L'homme de vitesse est arrivé Icy.Il t'attends dans le hall."

Éloïse remercia son frère puis se leva.Elle regarda le professeur,

-"Magneto est plutôt calme ces temps-si...Est-ce que vous avez des nouvelles de lui?"

Charles fit signe que non.

-"Rien est en branle pour le moment.Enfin, c'est ce que je crois."

Icy lui sourit puis sortit du bureau.Mark l'attendait devant la porte.

-"Il a pas l'air trop commode ton homme de vitesse...!"dit-il simplement.

Éloïse fronça les sourcils puis lui dit au revoir en lui promettant de venir le vois plus souvent.Lorsque Pietro et elle furent dans la voiture, un silence reigna durant toute la moitié du trajet.Il commençait à pleuvoir.

-"Je crois que notre relation n'est plus très bonne tu sais!?"dit Pietro en regardant le route.

Éloïse se retourna brusquement avec les sourcils froncés!

-"Mais au contraire!Sa va très bien...Nous avons fait une foule d'activitées ensemble!Et il y a l'enfant..."dit elle refusant de croire à ce qu'il venait de dire.

Le jeune homme secoua la tête et soupira avec un air désoler!

-"Je sais que c'est dur à avaler mais..."

Il ne finit pas sa phrase et freina brusquement.Il se retourna vers Éloïse,la regarda d'un regard dur.

-"Sort de la voiture!"lui ordonna-t-il d'un ton sec...

-"Mais, qu'est-ce qui te.."

-"J'ai dit, sort de la voiture!!"avait-il crier en l'interrompant!

Éloïse ne savait que faire!Q'est-ce qui lui prenait à la fin?Tout allait bien avant qu'il ne lui lance cet ordre qu'elle ne voulait pas faire.Une main serrée sur son bras la fit revenir sur terre et en quelques secondes à peine elle se retrouva dehors, seule, près d'un arrêt de bus!Elle ne savait pas se qui allait se passer après cet événement mais elle avait de moins en moins le goût de le savoir...Elle regarda la voiture s'en aller rapidement.Tout allait si bien.Ses pensées était assaillient par des millions de questions et elle ne savait que répondre à aucune d'elles!

Le bus arriva enfin et elle put rentré chez elle.Aucune voiture n'était dans le stationnement.Personne se semblait être venu durant leur absence.L'inquiétude se lisait sur son visage.

Cela dura trois jours!Elle n'eut aucun signe de vie de Pietro...C'est le soir du quatrième jour que tout se passa si vite.Ronger pour tout ce qui venait de se passer, Éloïse dormait beaucoup moins et elle ne mangeait pas comme elle le devait.Le téléphone sonna, se qui la fit sursauter.Elle s'en approcha lentement, espèrant.Lorsqu'elle prit le récepteur sa main tremblait.

-"Je voulais seulement te dire que je viendrai checher mes choses demain...Si tu dois partir dans la journée, ne te prive pas.Se serait peut-être mieux que nous ne nous rencontrions pas."

Éloïse était bouche-bée.Comment pouvait-il avoir autant de détachement!

-"Tout se qu'on à fait va finir ainsi?Tu ne dira rien de plus?Est-ce que tu penses au bébé!?

Elle le bombarda de questions jusqu'à se qu'il l'arrête.

-"Éloïse!Tu ne changeras rien.Ma décision est prise.Tout est fini..."

Des larmes commençaient à embuer les yeux de la jeune femme.Elle tenait son ventre comme si il allait tomber pas terre!

-"Je vais peut-être me faire avorter....Je ne veux pas d'enfants d'un homme qui ne sera jamais là pour eux!Ne fais pas comme ton père Pietro..."

Au bout de la ligne, le silence pesait de plus en plus.Icy sentit une affreuse douleur à la tête et une fatigue horrible s'emparra de ses membres!Le récepteur glissa pas terre et elle perdit conscience.On entendit que faiblement la voix de Pietro:

-"Éloïse!Icy!?.."

*                    *                    *

Un faible cliquetis réveilla Éloïse.Elle ouvrit les yeux et eu le réflexe de porter sa main à son ventre.Elle ne put le faire car les deux étaient attachés devant elle.Icy leva la tête et vit Pyro!La jeune femme fronça les sourcils tandis que lui, il souriait bizarrement, un briquet dans une main.

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7 mai 2006

Je regrette ---> Chapitre 1

Et oui, vous ne l’attendiez plus ! Et pourtant … Près d’un an a cogité sur la vraie raison du départ de Laminouchette. Pour tout le temps que je vous ai fait languir, j’ai essayé de faire le plus long possible mais … Il fallait bien sur que je garde du suspense ! Bon Allez je vous laisse lire !

Chapitre 1 : De vieux fantômes.

Logan fronça les sourcils.

- '' Très mauvaise idée, Charles! Si je doit absolument y aller, je préfère que sa soit sans l'elfe! ''

Le Professeur soupira et ouvrit la bouche pour justifier son point de vue, mais Logan ne lui en laissa pas le temps.

- '' Et pourquoi? Pourquoi une approche,  pourquoi maintenant? ''

Charles continuait de fixer Logan, sans ciller et répondit calmement.

- '' Car j'ai mes raisons de croire qu'elle n'est pas partie pour les raisons qu'elle a laissé croire. Et pourquoi ne veut tu pas que Kurt t'accompagne? ''

Logan leva les yeux au ciel et grommela

- '' C'est quand même lui le plus affecté! Vous ne penser pas? ''

- '' Mais tu est tout aussi affecté Logan, tu étais quand même son tuteur. Et tu ne m’a pas sembler indifférent a son départ''

-          '' Oui, Mais pas pour les raisons que vous pensez Charles. Après ce qu'elle a dit, comment rester insensible? On dirait vraiment que les seules séquelles que vous garder de cette période sont physiques! ''

Le visage de Charles changea immédiatement d’expression quand Logan désigna la longue coupure qu’il arborait près de son œil droit.

-          ‘’ Tu as tort de dire sa. Cette blessure est l’une des nombreuses que je garde depuis son départ. S’était mon élève, et comme tout les autres, elle m’était extrêmement chère. Et elle l’est toujours aujourd’hui ‘’

-          ‘’Bien sur, vous pardonnez tout, j’avais oublier! ‘’ Continua Logan d’un ton cynique ‘’ Mais quand même, vous n’êtes sortit de votre bureau qu’après trois jours ! ‘’

-          ‘’ J’ai eu mon deuil a faire, tout comme les autres Logan… Et je ne comprend pas pourquoi nous avons cette conversation, sa ne mènera a rien. ‘’ Conclus Charles d’un ton que Logan ne lui connaissait pas.

Le vieil homme inspira profondément et reprit

-          ‘’ Accepte tu, oui ou non, de m’accompagner ? ‘’

Logan maugréa quelque chose et se leva. Il s’accouda à la fenêtre du luxueux Bureau et regarda au dehors d’un air sombre. Après quelques secondes de lourd silence, le vieux loup répondit

-          ‘’ Quand est-ce qu’on part ?... ‘’

( Chuis hyper gentille quand même ! à la base , le chapitre s’arrêtais ici.)

***

-          ‘’ Et tes parents, ils étaient bleus eux aussi ? ‘’

-          ‘’ Seulement ma mère. ‘’ Répondit-il avec un sourire chaleureux a l’égard du jeune garçon. ‘’ Quant à mon père, je n’en sais rien. ‘’

-          ‘’ Pourquoi ? Tu ne lui as pas demandé ? ‘’

Kurt éclata de rire et Kyle souria maladroitement.

-          ‘’ Non, je n’en ai pas eu la chance. ‘’

-          ‘’ Il est mort ? ‘’

Le jeune homme haussa les épaules en déposant sa tasse vide dans l’évier.

- ‘’ Je ne sais pas, je ne l’ai jamais rencontrer. ‘’

- ‘’ Mais alors est-ce que … ‘’

- ‘’ Excuser moi jeunes hommes, mais il me semble que Kyle a un entraînement prévus dans cinq minutes seulement ! ‘’

Interrompit une jeune femme aux cheveux bruns dont la frange avait été teinte d’un bleu aquarelle. Ayant fait son entrée dans la salle a manger quelques secondes plus tôt , elle n’avait sut gagner plus tôt l’attention de l’elfe bleu et du jeune Kyle , un garçon a la peau bleu et écailleuse arrivé a l’institut depuis maintenant deux bonnes semaines. Ce dernier attrapa sans retenu l’avant bras de Kurt et regarda sa montre.

-          ‘’ Oh ! Oui c’est vrai, Merci mademoiselle Pakins ! ‘’

-          ‘’ De rien. Mais dépêche toi ! Ororo a horreur de tes retards… ‘’

Dit-elle avec un sourire complice. Le petit garçon lui souria de toutes ses dents et courut aussitôt vers son cour. Kurt regarda l’enfant partir puis s’accouda négligemment sur le comptoir en poussant un long soupir.

-          ‘’ Encore une fois Icy, tu es mon héroïne ! ‘’

-          ‘’ Il faut apprendre a leur dire non, l’elfe . ‘’ Dit-elle d’un ton moqueur en s’installant à la table

Tout deux furent prit d’un petit rire clair et Kurt ajouta.

-          ‘’ Dire qu’on a passer par là. ‘’

-          ‘’ Oui, et je ne doute pas une seconde que tu puisse avoir été comme, voir pire que ce cher Kyle ! ‘’

-          ‘’ Oh ! Mais c’est que vous me connaissez très mal, ma chère ! ‘’ Réitéra Kurt en levant les yeux au ciel.

Il eut un silence durant lequel Icy s’étais levée pour prendre la cafetière dans laquelle se trouvait miraculeusement encore un peu de café chaud. Aucun d’eux ne dit mot et l’ambiance s’assombrissait peu a peu.

-          ‘’ Comment tu va. ‘’ Demanda fébrilement Éloïse.

-          ‘’ La grande forme ! ‘’ Répondit Kurt, un brin d’ironie a peine visible dans le ton de sa voix. ‘’ Et toi, sa va ? ‘’

Éloïse hocha la tête lentement de manière incertaine. Puis elle laissa échapper un soupir et secoua la tête vivement. Kurt la regarda d’une drôle de manière et s’approcha d’elle lentement. La jeune femme reposa brusquement la tasse qu’elle tenait à la main et ses yeux tournèrent de façon progressive en un bleu outremer. Kurt avait apprit à la connaître d’une toute nouvelle manière au cours de ses trois dernières années, et savait très bien que cela signifiait la tristesse chez la jeune mutante.

-          ‘’ C’est son anni … ‘’

-          ‘’ Je sais. ‘’ Coupa Kurt d’un ton légèrement rude en posant une main sur l’épaule de Icy.

Cette dernière enfouit son visage entre ses mains, essayant de remettre ses pensées à leurs places. Kurt soupira et la serra contre lui.

-          ‘’ Il va falloir passer au travers, Icy… ‘’

-          ‘’ C’est facile pour toi de dire sa ! S’était ma meilleure amie, Kurt. La meilleure … Au fond pour toi qu’est ce qu’elle était ? Tu me dis de l’oublier comme si elle n’était rien. C’est peut-être le cas pour toi, mais pas pour moi!‘’ S’exclama-t-elle d’une voix cassante.

Kurt la saisit par les épaules et l’obligea à le regarder en face.

-          ‘’ Elle était tout !  Je lui ai tout donner et qu’est-ce qu’elle a fait ? Elle m’a jeté tout sa au visage. Et après trois ans tout ce que je me dis c’est… ‘’

Il fit une courte pause durant laquelle les yeux d’Éloïse prenaient une couleur claire, glacée.

-          ‘’ C’est que j’aimerais qu’elle n’ait jamais mit les pieds dans cet Institut, ni dans ma vie. Au fond de toi c’est pareil, et tu le … ‘’

Les paroles de Kurt furent coupées par la violente gifle qu’Ice-Girl venait de lui flanquer en plein visage. Larmes aux yeux, elle lui jetta un regard dégouté en se libérant de son étreinte et quitta la salle à manger presque en courant. Quant à Kurt, il resta là, hébété, durant de très longues secondes…

***

Lamina réprima pour la énième fois un soupir et serra le combiné de plus en plus fort.

-          ‘’ Oui, merci maman. Non, sa va je n’ai pas besoin que tu … Non, je dois vraiment te laisser. Oui, c’est sa au revoir. ‘’

Puis elle raccrocha enfin le téléphone et soupira. S’était en cette journée qu’elle réalisait le peu de personne qui lui restait dans son entourage ; son anniversaire. Tout ces appels et ces vœux de bonheur et bonne santé … La Santé, sa passait, mais pourquoi toujours lui souhaiter l’amour et le bonheur ? Elle avait jeter tout cela par la fenêtre et n’avait toujours pas la moindre idée de comment le reprendre … Ou plutôt, elle ne se décidait pas à le faire. Puis elle alluma son répondeur de sorte à ne plus être déranger, même si elle ne voyait pas qui d’autre pourrait encore l’apeller, et se dirigea vers la salle de bain. Elle prit alors une bonne douche et en ressortis quelques minutes plus tard. Elle se sécha et, en peignoir, alla dans sa chambre pour se changer. Une fois cela fait, elle entama le dur labeur que de brosser et sécher ses longs cheveux. Elle ne se souvenait pas a quand remontait sa dernière coupe mais cela importait peu. Ses cheveux, elle les aimait comme sa. C’est alors qu’elle crut entendre un bruit …Elle éteignit son séchoir et mit tout ses sens aux aguets … toc toc toc …Lamina se raidit aussitôt.

Qui Diable pouvait bien venir cogner ici ?

5 mai 2006

Coups de soleil et Pierre de Lune => Chapitre 4

Chapitre 4 : Une nuit agitée

Le commanditaire sortit derrière moi et me mit une main sur l’épaule.

-         Mlle Vorrrrranoff ? Voici ma garrrrde rrrrrapprrrrochée. Je tiens aussi à vous signaler que cerrrrrtains d’entrrrrre eux ferrront parrrrrtie de l’expédition pourrrr laquelle je vous ai employée.

Hum, ça se précisait. Maintenant, il ne parlait plus de « mission » mais d’ « expédition ». Et je supposais que cette « expédition » allait certainement se dérouler dans la forêt vierge. Heureusement que j’avais emmené pas mal de produits anti-moustiques, mais je n’étais pas sûre que tous mes vaccins étaient à jour. D’ailleurs, je m’étonne encore d’avoir pu passer les douanes et les frontières. Sûrement encore un tour de passe-passe de mon cher « patron » pour aller plus vite. Il me fit entrer dans la villa, une énorme maison toute en pierre blanche. Au travers des couloirs, de nombreuses peintures étaient accrochées au mur et nul n’aurait su dire si c’était des copies ou des toiles de maître. Nous (c’est-à-dire le commanditaire, Dimitri, Pedro et moi, les autres étant restés à l’extérieur) arrivâmes dans le salon où une jeune femme (une paraguayenne d’après les dires dédaigneux de Dimitri) nous servit à boire. Je ne pris qu’un jus d’orange pour garder l’esprit clair pour la première nuit à passer ici, tandis que les deux russes se servirent une vodka pure. Je remarquai en revanche que Pedro ne prit rien, se comportant comme s’il n’en avait pas le droit. Le commanditaire commença à lister les règles de la maison :

-         Pas de sorrrrties la nuit, pas de communication non autorrrrisées, pas de questions surrr ce qui ne concerrrrne pas votrrrre mission et surrrtout pas d’entourrrloupes.

A ce dernier mot prononcé, Dimitri tourna la tête vers moi comme pour m’affirmer qu’il veillerait lui-même à ce que cela n’arrive jamais. Un mouvement dans la pièce adjacente me détourna l’esprit de la conversation. Rien. Je tentai de me concentrer sur les histoires que racontais Dimitri sur ses « études » en France quand un nouveau mouvement furtif attira mon attention. Les autres ne semblaient rien avoir remarqué et cela m’étonnait vu le degré de paranoïa qui semblait parfois les toucher (sur ce point-là, je pense surtout à Dimitri). Encore un mouvement. Bizarrement, je ne l’entendais pas se déplacer. Encore un. Cette fois-ci l’ombre s’était arrêtée juste derrière le canapé où était assis Dimitri et Pedro. Je posai mon verre vide sans bruit et étirai un peu mes jambes (ce que ce voyeur de Dimitri remarqua immédiatement, ça en revanche). Soudain, sans prévenir, je bondis par-dessus la petite table et le canapé et atterrit près de la forme. Le commanditaire et son fils sortirent aussitôt leurs armes de leur poche et je tirais par le bras cette personne qui se cachait dans l’ombre. Quelle ne fût pas ma surprise quand je vis que c’était une petite fille d’environ douze ans ! Je relâchai son bras lorsqu’elle se mit à pleurer en espagnol ou en portugais, je ne sais pas trop, et elle courut immédiatement dans les bras de Pedro qui me jeta un sale regard. Les russes rangèrent leurs armes et se rassirent en riant :

-         Au moins, je suis sûrrrr d’avoirrrr engagé la meilleurrrre. Moi-même, je ne l’avais pas entendu arrrriver. Je vous prrrrésente Marrria, la sœurrrrr de Pedrrrrro, ma nièce donc.

Je n’ajoutai pas que cette appellation de « neveu et nièce » semblaient plutôt incongru de nouveau, inutile d’en rajouter une couche. Pedro s’excusa et annonça qu’il alla coucher sa sœur. Ils s’éloignèrent tous deux, main dans les mains, les deux semblant se rattacher l’un à l’autre comme le seul moyen de survivre. Et pour la première fois depuis longtemps, je fus touchée par le regard d’un enfant, celui de la petite Maria, ce regard d’animal sauvage traqué. Je me rassieds et Dimitri reprit son bla-bla inintéressant concernant la circulation aisée du cannabis en France et son père l’interrogea (je crois, je commençais à bailler à ce moment-là) sur les possibilités d’implanter une nouvelle filière de cocaïne sur Paris. Puis, remarquant ma fatigue, Dimitri proposa de me montrer ma chambre. Je souhaitai une bonne nuit au commanditaire et me dégageai du jeune homme qui avait déjà repris la mauvaise habitude de me prendre par la taille. Il m’entraîna au fond du couloir et me serra de nouveau à la taille.

-         A quoi vous jouez Dimitri ?

-         Mais voyons Irina, depuis quand me tutoies-tu ?

-         Depuis que je suis en mission, tout simplement. Je tiens à vous prévenir d’une chose, j’ignore encore en quoi consiste cette mission mais je ne tiens pas à m’encombrer de deux incompétents. Vous avez intérêt à suivre !

-         Ma chère Irina, dit-il tout en me serrant un peu plus, comme tu l’as dit, tu ne connais pas encore la mission qu’on t’a attribuée, tu seras peut-être contente de nous voir avec toi. Mais si ça peut te rassurer, on ne te demandera rien de plus que ce que tu fais en temps normal. Toi, tu n’agiras qu’à la fin, mais tu seras obligée de nous suivre au début. Au fait, dit-il en changeant de conversation, ici à droite, tu as la chambre de Pedro, ici c’est celle de Maria, la tienne est là et la mienne est ici entre Maria et toi. . . Comme ça, si tu te sens seule cette nuit, tu sauras où me trouver. . .

C’est à ce moment qu’il fit le geste de trop : il descendit subrepticement sa main dans le bas de mon dos, ce qui me déplût énormément. Je lui flanquai un énorme coup de genou dans les parties ce qui le fit s’écrouler à terre en grimaçant.

-         Mon cher Dimitri, je ne risque pas de me sentir seule dans cette maison avec plus de gardes du corps que la maison blanche. Je n’aurais donc pas besoin de vous cette nuit. Sur ce, je vous souhaite de faire de beaux cauchemars.

Un sourire narquois aux lèvres, je rentrai dans ma chambre et m’assieds sur mon lit où mes bagages avait été posés. J’ouvris mon sac à dos pour vérifier que mon arme était bien rangée, quand je me sentis tirée en arrière et tombai sur le sol. Décidément, ce n’était pas ma soirée ! Je n’eus pas le temps de réagir qu’on me bloquait les bras dans le dos. Un homme (car c’était un homme à l’odeur de son eau de cologne. . .) mit son genou dans mon dos et approcha son visage de ma nuque.

-         Ecoutez-moi bien. N’approchez plus jamais de Maria, est-ce bien clair ?

-         Je. . . Vous me faites mal !

-         Répondez-moi, dit-il en me tirant brusquement les cheveux. C’est clair ?

-         Oui ! On peut pas être plus clair ! finis-je par lâcher.

Il se leva brusquement, me lâcha et sortit en courant de ma chambre. J’y suis, me dis-je, c’était Pedro ! Eh bien, il n’avait pas l’air commode lui non plus. Quelle famille ! Je repris l’inspection de mes bagages mais il n’y avait aucun problème. Je me couchai, encore courbaturée par l’attaque surprise de Pedro. Je ne me réveillai qu’une fois, à un moment où je crus entendre des cris étouffés. Mais ils cessèrent rapidement et je me rendormis sans problème.

30 avril 2006

Coups de soleil et Pierre de Lune => Chapitre 3

Chapitre 3 : Un voyage mouvementé

Le voyage fut long et pénible. Non pas pénible à cause de la chaleur, mais à cause du spectacle qui s’offrait à ma vue : des dizaines d’enfants parcouraient les rues de la ville pieds nus pour faire la manche. Ceux qui ne couraient pas étaient les plus difficiles à observer et je détournai le regard lorsqu’un homme blanc s’approcha d’une petite fille d’une dizaine d’années pour l’entraîner dans un hôtel miteux. Je me décidai à m’adresser à mon employeur alors que nous longions les bidonvilles en bordure de Rio.

-         Alors, allez-vous vous décider à me dire pourquoi vous m’avez engagé. Oh, à propos de votre contact à Paris, vous devriez discuter avec lui de son. . . déguisement.

-         Ne vous en faites pas, il n’aurrrra plus jamais ce prrrroblème.

Mon hôte se tut immédiatement, craignant en avoir trop dit. Ainsi donc, l’homme devait être mort. Peu importe, ce n’était pas mes affaires, tout ce qui m’intéressait c’était mon contrat. L’homme à l’accent russe, en revanche, n’avait pas l’air d’avoir l’intention de m’expliquer ce que je faisais ici. Il me dit seulement :

-         Nous vous avons prrrréparrrré une chambrrrre dans ma villa. Vous pourrrrrrez vous rrrreposer et tout serrrra expliqué demain.

Je n’ajoutai rien. Qu’ajouter ? De toute façon, je n’en saurai pas plus aujourd’hui, même si je lui collais mon fusil sur la tempe. D’ailleurs à propos de fusil, je me sentais nue sans lui, il me manquait. Et je suis sûre que si je l’avais avec moi, j’effacerai le sourire mesquin de Dimitri. Il était en face de moi sur la banquette et ne se gênait pas pour toucher mes jambes. Soudain, la voiture vira brusquement sur la gauche et j’en profitai pour donner un violent coup de pied dans le tibia du jeune homme. Celui-ci hurla de douleur et ne me crut pas du tout lorsque, d’un air totalement innocent, je lui assurai que je ne l’avais pas fait exprès. Au moins, il ne reviendrait pas à la charge immédiatement. Il me jeta un sale regard puis ferma les yeux et reposa sa tête sur le côté. Son père me regarda et dit :

-         Nous avons encorrrre quelques heurrrrres de rrroute devant nous. Je n’habite pas à la vue de tous. Vous pouvez dorrrrmirrr un peu si vous voulez.

-         Non, je ne préfère pas, je n’ai pas confiance en vous.

L’homme parut un peu surpris par ma réplique mais ne se démonta pas.

-         Vrrraiment ? Vous n’avez jamais confiance en vos commanditairrrres ?

-         A votre avis, comment ai-je fait pour survivre jusqu’ici ?

Il éclata à nouveau de son rire gras et désagréable. Je décidai de changer de conversation.

-         Ainsi donc Dimitri est votre fils et le jeune homme qui conduit la voiture votre neveu. A première vue, on a du mal à y croire pourtant.

-         Dimitrrrri est en effet mon fils, mais je l’ai envoyé en Frrrrance pourrrr étudier. . . Enfin, surrrrrtout pourrrrr étudier l’économie interrrrne et non-taxée de prrrroduits illicites, si vous voyez ce que je veux dirrrre. . .

-         Oh, je vois très bien, m’esclaffai-je, me souvenant des têtes parfois défoncées de Dimitri et Diego. Si je puis me permettre, il n’a pas seulement étudié l’économie mais aussi les produits en eux-mêmes. . .

Il jeta un rapide coup d’œil courroucé à son fils qui, à mon avis, faisait semblant de dormir. Je me doutais que Dimitri fumait autre chose que des cigarettes, mais je ne me doutais pas qu’il en faisait carrément du commerce ! Mais, vu le regard de son père, je pressentis qu’il n’était pas censé essayer. . . Tant mieux si cela apporte des ennuis à ce jeune macho ! Puis, l’homme se retourna vers moi.

-         Il avait également pourrrr mission de trrrrouver quelqu’un capable d’accomplirrrr la mission. Inutile de rrrredemander ce que c’est, m’arrêta-t-il me voyant ouvrir la bouche. Il a mis du temps avant de vous découvrrrrirrrr, bien que vous étiez voisins. Et vous savez comment il vous a rrrrrepérrrrrée ? Il a dû pirrrrater le fichier d’Interrrrrpol et est tombé surrrr un fichier trrrrès intérrrressant concerrrrnant les crrrriminels les plus rrrrecherrrrchés en Eurrrrope. J’ai le plaisirrrr de vous annoncer que vous êtes en deuxième position juste derrrrrièrrre un terrrrorrriste irrrrlandais. Brrrref, Dimitrrrri est tombé sur votrrrre fichier et a rrrrécupérrrré toutes les inforrrrrmations nécessairrrrres pourrr vous rrretrrrouver.

-         Attendez un instant ! le coupai-je. Vous voulez dire que mon adresse était dans un fichier d’Interpol ? C’est impossible !

-         D’aprrrrrès le fichier, ils venaient tout juste de vous localiser, juste aprrrrès votrrrre derrrrnier contrrrrrat. Ils avaient décidé de vous apprrrréhender ce soirrr dans votrrrre apparrrrtement. Vous comprrrrendrrrez pourrrrquoi Dimitrrrri vous a un peu bousculée à l’aérrrroport, il avait peurrrr que vous vous fassiez arrrrrrêter.

J’analysai rapidement ces nouvelles informations : inutile de songer à retourner à Paris après cette mission. J’espérais que ce travail aller me rapporter assez pour pouvoir me payer des faux papiers et un nouvel appartement, car le reste de mon argent était resté caché chez moi. . . Au pire, je demanderais un petit supplément ! Et puis, il faudrait aussi songer à trouver une nouvelle ville où m’installer. Je sortis de mes pensées quand je me rendis compte qu’il avait continué à me parler.

-         . . . c’est arrrrrivé. Quant à Pedrrrrro, il n’est pas exactement mon neveu. Je l’ai rrrrrecueilli tout jeune aprrrrrès la morrrrrt de ses parrrrrents et il m’a toujourrrrrs appelé « Mon Oncle ».

-         Et comment sont morts ses parents ?

-         Cela ne vous rrrregarrrrde pas, me répondit-il sèchement.

Encore une information qui ne me parviendrait jamais. En même temps, je n’avais pas besoin de le savoir. Il me regarda à nouveau avec son regard bizarre.

-         Si vous tenez à savoirrr quelque chose surrr votrrre mission, Dimitrrri et Pedrrro vous accompagnerrront, ainsi que quelques autrrrres perrrsonnes d’ailleurrrrrs.

-         Mmh, génial, je sens que ça va être une vraie partie de plaisir. . .

Au vu de mon enthousiasme, l’homme dut mesurer à quel point je n’avais pas envie de partir en mission avec deux jeunots. Seulement une mission demande de la préparation, et j’ai horreur de partir à l’aventure comme ça ! Pendant ce temps, la voiture roulait et la nuit commençait à tomber. Nous arrivâmes enfin à la villa, il faisait très sombre. Je sortis de la limousine et me retrouvai face à face avec une dizaine d’hommes armés jusqu’aux dents !

11 avril 2006

Chapitre 2 ~~~­ Les grands événements

Deux mois suivirent après leur conversation.Entre temps, ils parlèrent quelques fois de ce sujets, nourrissants toujours plus l'espoir de fondé une famille ensemble.Pendant cela, ils se préparaient pour un mariage...Celui de Lamina Jones et de Kurt Wagner.C'est deux là avaient déjà deux enfants!

Evangeline Wagner et Peter Wagner.Petite fille de cinq ans, Evangeline avait l'énergie de son père.Toujours prête à aidé malgré son jeune âge, elle était partout à la fois.Le mariage ne faisait qu'accentué cet énervement naturel.Lui, Peter, était solitaire.Il avait les même yeux que sa mère et aussi, il était munit d'un courage sans limites.Il n'avait que sept et aprlait déjà comme un adulte.Le seul point en commun qu'il avait avec sa soeur c'est qu'ils n'avaient pas découvert leurs pouvoirs!

Les deux enfants avaient été choisis pour être le page et la bouquetière.Éloïse et Pietro, eux, étaient la fille et le garçon d'honneur.Pendant tous les préparatifs, du matin jusuq'à la cérémonie qui se passait dans l'après-midi, les gens s'excitaient de plus en plus!Lamina, Éloïse et Evangeline se firent coiffées, maquillées et eurent tous les soins possibles.Les hommes eux, se placèrent les cheveux, mirent leur smoking et se parlèrent sans trop d'énervement jusqu'à l'heure où il fallut se diriger vers l'église.

Kurt se plaça à l'avant, à l'autre bout de la grande allée.Evangeline, Peter, Éloïse et Pietro marchèrent les premier et les deux jeunes enfants sussitèreent des éclats de rires...Ce fut ensuite le tour de Lamina et du père adoptif de Kurt d'entrés et de voir tous les regards braquer vers eux.Lorsque Kurt vit sa future femme, il eut le souffle coupé!Comme tous les époux en voyant leur femmes finalement.La robe de Lamina était à la foi simple et splendide!Sans artifices, sa robe était d'un blanc maculé.Elle était très ajustée et n'avait que de petites bretelles.Son voile touchait par terre et de la fine dentelle rouge vin était placée autour du corsage, du bas de la robe et de son voile.Le reste de la cérémonie se passa à merveille et les mariés purent s'embrasser!Nombreux de leurs amis allèrent à la soiré qu'ils avaient organisé.

Lorsque Pietro et Éloïse arrivèrent, cette dernière se précipita vers les toilettes!Elle y vomit tout ce qu'elle avait mangé pendant la journée.Elle en ressortit, le souffle court, après s'être nettoyé le visage et la bouche.Pietro l'avait attendut devant la porte, inquiet.

-Est-ce que ça va?Tu as été malade! Lui demanda-t-il, la prenant par les épaules, la regardant les sourcils froncés.

Éloïse aquiesça de la tête puis haussa les épaules.

-Ouais...Mais c'est partit maintenant.C'était sûrement la nervosité de la journée,répondit-elle, le regard ailleur.

Ce qu'elle ne lui avait pas dit, c'était qu'elle avait vomit plusieurs fois ces derniers temps et la fatigue l'assaillait plus souvent!!Elle n'en fit rien et ils allèrent s'assoir à leur table assigné, aux côtés de Lamina et de Kurt.

*               *               *

Deux semaines plus tard

Éloïse avait les mains tremblantes lorsque le caissier lui donna les deux tests de grossesse...Elle retourna à l'appartement rapidement et s'enferma dans la salle de bain sans rien dire à Pietro.Celui-ci, une heure après qu'elle se soit enfermer, alla cogné à la porte.

-Ça va?Tu n'as pas de problèmes!Sa fait plus d'une heure que tu es la dedans!...Dit-il lentement.

La porte s'ouvrit brusquement et il vit une Éloïse aux yeux rougit par le bonheur!

-Nous sommes parents!!dit-elle simplement en lui sautant au cou, des larmes de joie lui coulant sur les joues...

Lamina Jones Copyright à Lamina

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25 mars 2006

Chapitre 1 ~~~­ Jusqu'à maintenant

            Éloïse et Pietro sont revenues ensembles il y a de cela près de deux ans. Leur relation a toujours été réputée pour son instabilité. Mais pour la première fois, rien ne leur est arrivé pour un long laps de temps. Leur couple put enfin reprendre son souffle pendant deux ans, et ils vécurent leurs meilleures années. Malgré cela, le destin leur réservait des surprises et les moments rocambolesques allaient ressurgir...

*    *    *

            Après une nuit chaude d'été, quoi de plus rafraîchissant qu'une douche bien froide le matin. Pietro fut le premier à se lever mais cela ne prit que quelques minutes avant qu'Éloïse ne vienne le rejoindre. Ils en ressortir, le sourire aux lèvres, à demis-nus. Les journées étaient si humides que tous les vêtements que vous portiez vous collaient à la peau et devenaient très inconfortables.

-Bon matin chéri...dit Éloïse, les yeux endormis malgré la douche froide.

-Bon matin à toi, répondit le jeune homme en déposant un baiser sur sa joue.

Depuis un ans, le petit couple vivait ensemble.C'étant fait un nid doullait où personne ne pourrait les déranger, cela améliora un peut leur relation. Personne qui leur jetait des regards bizarre. Cela les soulageait énormément.Plus de temps pour eux et moins de bagares entres leur camps respectif.

Pietro déposa une assiette de fruits devant elle et il s'assit de l'autre côté de la table.Après avoir manger son déjeuner, Éloïse ouvrit la bouche mais, aucun son n'en sortit.Rien ne l'empêchait d'en parler, mais elle préférait quand attendre un peu.À moins qu'elle n'eu pas le choix...

"Qu'est-ce qu'il y a? "demanda Pietro, intriguer.

La jeune femme haussa les épaules et lui sourit.

"Rien du tout.Je pensait à quelque chose, c'était sans importance...Tu as finit?"

Elle se leva rapidement et alla déposer son assiette dans lévier.Elle s'appuya sur le comptoir et regarda longuement Pietro.Celui-ci vint rincer son assiette puis, se retournant vers elle, la prit par la taille et l'attira vers lui.Il avait, malgré la hauteur d'Éloïse, une demi-tête plus grand qu'elle.

"Tu sais que tu peux tout me dire..."dit-il lentement."Qu'est- ce qui te tracasse?"

La jeune femme lui sourit et soupira en l'entourrant de ses bras.

"Cela fait près de deux ans que nous sommes défénitivement ensembles et...je crois que nous nous connaissons assez bien."

Elle fit une pause et regarda Pietro droit dans les yeux.Elle n'avait plus le choix.Elle edvait finir ce qu'elle avait commencer.Mais c'était une très bonne décision selon elle.

"Où je veux en venir c'est qu'il serait peut-être temps de penser...famille."

Elle avait dit cette phrase rapidement en voyant le regard inquiet du jeune homme.Éloïse le regarde, le regard brillant d'espoir...Pietro sourit lentement et lui baisa le front.

"C'est une excellente idée..."murmura-t-il.

Ils se serrèrent pendant de longues minutes et ils se promirent de ne plus jamais avoir de problèmes commes dans le passé.Mais, il ne faut jamais dire jamais....

4 février 2006

Coups de soleil et Pierre de Lune => Chapitre 2

(Enfin une suite ^^)

Chapitre 2 : Voyage en avion et surprise de dernière minute.

            Trois jours plus tard, j’étais à l’aéroport d’Orly, une valise à la main et le billet dans l’autre. J’avais froid en tenue légère alors qu’il pleuvait à l’extérieur de l’aéroport. Mon sac à dos avec mon fusil avait été pris en charge par le commanditaire afin de m’éviter les ennuis à la douane. Il m’avait également appelée pour m’annoncer que je ne voyagerais pas seule et qu’un homme devait me rejoindre à l’aéroport et qu’il me retrouverait au moment de l’embarquement. Je m’avançai vers les postes de contrôle sans savoir qui pouvait bien me rejoindre quand une main se posa sur mon épaule et me força à me retourner. C’était Dimitri ! Je fus assez surprise de le voir ici, ne sachant pas du tout ce que j’allais bien pouvoir lui raconter comme histoire. Mais il me regarda d’un air mystérieux tout en souriant et me fit avancer jusqu’aux douanes. Je passai mes bagages sur le tapis roulant et vit du coin de l’œil que Dimitri en faisait autant. Une fois les contrôles passés, il me prit par la taille et me dit :

-         Je crois que nous devons aller au même endroit et ceci demandé par la même personne. Vous ne pensez pas ?

C’était donc lui qui devait me rejoindre ! Mais je n’avais pas l’intention de m’embêter avec un gamin ! Je me détachai de lui et dit d’un ton strictement professionnel :

-         Certainement et je suis en mission. Alors évitons de faire semblant de nous connaître, je ne veux pas de vous dans les pattes !

Mon ton abrupt sembla lui déplaire fortement. J’ignorais ce qu’il savait de moi et ce qu’il venait faire là, mais une chose était sûre, il me faudrait très certainement déménager après cette mission, je me voyais mal vivre avec cet étudiant connaissant ma réelle identité. Le voyage en avion fut long et pénible, non pas à cause des quatorze heures de vol mais plutôt à cause de Dimitri qui n’arrêtait pas de fixer mes jambes. Je les lui aurais bien montrées de près à ce jeunot, mais nous devions absolument rester discret. Je pris mon mal en patience et détourna résolument la tête vers le hublot, bien déterminée à ne pas lui adresser la parole. Lui tenta de le faire, mais je le repoussai sans ménagement en grognant qu’il ferait mieux d’économiser sa salive. J’essayai de passer un maximum de temps dans les toilettes de l’avion, même si pour cela il me fallait essuyer les grognements des autres passagers et les mauvaises blagues de Dimitri :

-         Alors, on est indisposée ?

-         C’est exactement ça.

J’évitai en revanche de lui dire que c’était lui qui m’indisposait et enfilai un casque pour regarder un film les trois dernières heures de vol et ainsi m’éviter tout commentaire désobligeant de la part de mon « compagnon » de trajet. Je regardai « Indiana Jones et la Dernière Croisade ».

            A notre arrivée à Rio de Janeiro, je fus ravie de voir qu’un beau soleil brillait et ceci pour deux raisons : tout d’abord, car j’étais déjà habillée pour la circonstance et surtout car Dimitri, lui, ne l’était pas. Je le voyais transpirer dans son polo et son jean trop serré et me retenait de ne pas éclater de rire. Une fois passés les contrôles de douane, il me dit, d’un ton un peu gêné :

-         Eum. . . Vous ne voudriez pas m’attendre ? Je vais aller me changer dans les toilettes des hommes.

-         Ne vous trompez pas de cabine surtout, ce serait dommage de nous faire remarquer parce que vous êtes exhibitionniste, ajoutai-je narquoise et un brin méchante.

Il me regarda d’un air furieux et fonça d’un pas de rhinocéros qui charge dans les toilettes. J’en profitai pour m’éloigner un peu : moins je le voyais, mieux je me portais ! Même si je l’appréciais lorsque nous vivions à Paris, il avait l’air de s’être soudainement changé en macho crétin. Je sortis de l’aéroport sans l’attendre et scrutai l’extérieur : des files de taxis délabrés attendaient leurs clients. J’ignorais exactement où nous devions aller, si je devais prendre un taxi ou non. Soudain, alors que je réfléchissais aux possibilités de trouver un moyen de partir sans Dimitri, une limousine blanche s’arrêta juste devant moi et le chauffeur, un beau jeune homme latino-américain, en sortit et se planta en face de moi :

-         Mlle Voranoff ?

-         Il paraît, répondis-je brusquement. Tout ce secret autour de ma mission commençait à me déplaire.

-         Mon oncle vous attendait. Mais vous ne deviez pas être seule. . . dit-il en m’ouvrant la porte.

-         Ne vous en faites pas pour lui, il est parti se mettre. . . à l’aise.

J’entendis un rire gras venant de l’intérieur de la limousine et tournai la tête, tandis que la porte se refermait. Je vis un homme qui ressemblait typiquement au colonial sud-américain, qui réussit dans la plantation de coca et soupirait mentalement. Quand les gens sauront-il sortir des stéréotypes ? Je me rendis compte qu’il me regardait de haut en bas de la même façon désagréable de Dimitri et plaçai mon sac devant mes jambes. J’allai lui demander pourquoi il m’avait fait venir, quand soudain la porte de la limousine s’ouvrit en trombe et l’on vit passer la tête de Dimitri :

-         Patron, la fille, elle a. . .

-         Un prénom, terminai-je d’un ton méchant. Mais il semblerait que vous l’ayez déjà oublié.

L’homme en costume éclata encore de rire tandis que Dimitri me lança un regard outré, à la suite duquel je songeai que je devrais m’y habituer si je continuais à lui répondre ainsi. . .

-         Dimitrrrri, dit l’homme avec un fort accent russe, rrrrentrrre dans la voiturrrre que nous puissions nous mettrrre en rrroute !

-         Bien, Père.

Je fus assez surprise d’entendre cela, même s’il était vrai que jamais auparavant je n’avais interrogé Dimitri sur sa famille. La phrase du chauffeur me revint en tête et je me demandai comment cet homme pouvait également être son oncle ? Drôle de famille ! La voiture démarra et nous partîmes enfin de l’aéroport.

20 novembre 2005

Biographies, II

Des biographies sous forme de One-shot, qui révèlent les personnages comme ils étaient avant que nous les connaissions.

  • Alicia Estaroff

Alicia était née un 23 décembre en Bulgarie, dans une famille richissime et très célèbre dans le pays. On ne peut pas dire qu’elle appréciait vraiment sa vie, malgré le fait qu’elle ait toujours été entourée du plus grand confort. Elle avait deux nurses rien que pour elle, ainsi qu’un laquais qui exécutait tout ses ordres sans rien dire. Les garçons de bonnes familles étaient à ses pieds quand elle rejetait ses longs cheveux blonds en arrière, et elle était comme une reine au milieu de ses amies. Elle en profitait grandement, et aimait à donner des ordres, ainsi qu’à réprimander sévèrement tout ceux qui ne les exécutaient pas assez vite.

Mais Alicia était d’une nature impétueuse, et si elle ne supportait pas de ne rien faire, elle supportait encore moins qu’on lui résiste. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ses parents lui offraient une grande résistance. Ils n’étaient pas près à céder à ses moindres caprices, et la forçaient à être une fille bien sage de la haute société … Ce qu’elle détestait par-dessus tout. Rester à table des heures, sourire et porter des belles robes, étaient des choses qu’elle ne supportait pas.

Malgré tout cela, Alicia n’avait jamais connu de plus gros désagréments que de se voir refuser une sortie dans les bois ou de grimper dans un arbre. Elle n’avait jamais été confrontée ni à la misère, ni à la souffrance. Elle vivait dans l’illusion tranquille des enfants, ne manquant jamais de rien et ne se doutant pas qu’ailleurs les choses puissent être différentes.

Alors, quand la douleur commença à faire son apparition, elle fut la première surprise. Pourquoi elle ? Comment se faisait-il qu’elle ait si mal, alors que sa santé était surveillée de près ? Les médecins étaient sûrement en cause, là-dedans. A elle, il ne pouvait rien arriver de semblable.

Elle ressentait fréquemment cette douleur, qui allait et venait sans aucune logique. C’était extrêmement frustrant. Quoiqu’elle fasse, qu’elle s’énerve ou qu’elle pleure, rien n’y faisait. Même ces incapables de docteurs ne comprenaient pas. Et qu’elle les menace ne faisait rien de plus. Pendant ses crises, elle restait prostrée dans son lit, à pleurer doucement et à se frictionner les membres vainement. Sa mère n’était jamais à son chevet pour la consoler, son père n’avait pas un mot réconfortant, seule sa nurse restait dans la pièce, plus pour la bonne figure que pour lui servir réellement.

Et puis … Elle se rendit compte qu’elle pouvait contaminer les autres de sa douleur. Et cela la soulageait. C’était comme si elle transvasait ses souffrances chez les autres. D’abord, ce fut sa nurse qui en fut les frais, alors qu’elle lisait près d’elle, pendant une de ses crises. Alicia l’avait regardée avec un sentiment d’injustice immense, qu’elle soit seule à souffrir. Et la bonne avait sursauté violemment, comme si elle avait réellement mal. Quelle drôle de sensation que de la voir gigoter en gémissant, alors qu’elle-même ne ressentait plus rien ! Intéressant, en fait. Alicia avait appris à contempler la douleur d’autrui sans s’en émouvoir outre mesure.

Mais cela ne s’arrêta pas là, à son plus grand plaisir. Petit à petit, elle se rendit compte qu’elle arrivait à influencer les sentiments de son entourage. Elle avait fait passer sa mère du rire aux larmes, elle en était convaincue, et sans avoir rien dit. Juste en la regardant, alors que sa mère était en train de plier une chemise. Grande découverte pour une enfant d’à peine treize ans … Elle tâtonnait et soupçonnait quelque chose qu’elle ne comprenait pas, mais qui la fascinait au plus haut point.

Alicia était une mutante, et, sans le savoir, elle venait de développer ses pouvoirs. Et elle les mettait en pratique le plus souvent possible.

Elle aimait se cacher dans un coin du salon et faire éclater en sanglot la bonne de ses parents, ou de faire sursauter son père comme s’il venait de se faire piquer le derrière par une aiguille invisible. Comme elle riait quand elle voyait ses parents enguirlander les domestiques pour des fautes qu’ils n’avaient pas commises ! Sa plus grande victoire fut même d’avoir réussi à faire renvoyer un jardinier, qui avait insulté son père sans raison apparente. Alicia, qui était à l’origine de cet accès de colère, n’avait jamais rien vu d’aussi réjouissant.

Mais cela ne pouvait apparemment pas durer. Son père commença à se douter de quelque chose, à la voir rire toute seule, toujours sur les lieux du « crime ». Il était loin d’être un imbécile, et il avait entendu parler du phénomène mutant. Alors, discrètement, il mena sa petite enquête. Et il parvint aux conclusions effroyables que sa fille unique Alicia était une mutante. Une chose impensable qui allait entacher sa famille du plus grand déshonneur ! Il tomberait sûrement dans la ruine si cela venait à se savoir … Les Estaroff n’avaient jamais eu de mutants parmi les leurs, et cela ne devait pas se produire !

Alicia eut la grande et mauvaise surprise de se voir un soir convoquée dans le bureau de son père. Pour la première fois, elle eut droit à un sermon et à une menace : elle ne devait plus utiliser ses dons, ou elle se verrait reniée de la famille Estaroff. Elle en fut épouvantée, mais elle s’en sentie encore plus humiliée. Elle décida de ne pas se laisser faire, et elle continua à utiliser ses pouvoirs. Elle ne pouvait plus s’en passer, désormais ! Cela la soulageait tant … Et elle devait bien s’avouer qu’elle aimait faire du mal aux autres !

Elle essayait pourtant de se cacher un peu de son père : elle ne tenait pas à se faire renier de cette famille qui lui assurerait richesse et oisiveté pour le reste de sa vie. Mais il finit pas se rendre compte qu’elle ne lui obéissait pas. Et sa rage fut terrible. Une nouvelle fois, Alicia dut subir des hurlements qu’elle ne croyait réservés qu’aux domestiques et aux animaux. Et quand il leva la main sur elle pour la battre … Elle poussa un cri strident et tourna ses pouvoirs contre lui. Etonnant comme cette solution lui apparaissait maintenant toute naturelle. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Elle déversa toute sa haine sur lui, sans réfléchir, sans savoir ce qu’elle faisait. Elle ne s’en rendit compte que quelques minutes plus tard, en le voyant allongé par terre, du sang coulant de sa bouche et de son nez. Ce ne devait pas être la dernière fois qu’elle infligerait un sort pareil à quelqu’un sans y réfléchir.

Avant que la nouvelle ne se sache, elle s’était enfuie du manoir familial, ayant dérobé le portefeuille de son père. Elle ne ressentait ni remords ni inquiétude. Son seul but était de partir loin de sa famille et de ce pays. Sur son passage, elle semait la douleur et l’égarement, terrorisant les gens qu’elle croisait. Cela lui donnait une illusion très agréable de puissance et de domination … Elle aimait entendre ses victimes la supplier, et elle les laissait se morfondre à ses pieds sans cesser de leur faire du mal. Rien ne pouvait l’émouvoir, ni les menaces, ni les suppliques. Elle se sentait toute-puissance. Qui pouvait l’arrêter ?

Elle vagabonda comme ça dans toute l’Europe, mais cela ne lui suffisait plus. Elle voulait étendre sa domination plus loin, et trouver des gens qui lui résistent un peu plus, rien que pour le plaisir de mieux les briser. Quand elle arriva aux Etats-Unis, elle continua son œuvre de terreur partout où elle allait. Elle n’avait aucun but, elle ne voulait s’installer nulle part. Elle recherchait juste les villes pour y semer le chaos. Mais elle apprit bien vite que d’autres mutants, comme elle, s’attaquaient aux humains. Bien que ses cibles n’étaient pas que les humains, et qu’elle aimait aussi s’attaquer aux mutants, elle se rendit chez eux. Elle voulait en savoir plus. Elle voulait connaître d’autres moyens d’étancher sa soif d’hurlements et de peur. Détruire des vies était devenu son ultime but. Avec ces mutants, elle comprenait qu’elle pouvait devenir encore plus forte qu’elle ne l’était déjà. Et elle savait qu’elle pouvait les quitter dès qu’elle le voudrait. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait : qu’ils commencent à lui donner des ordres et elle les quitterait. Elle se croyait indispensable. Et indestructible. Rien ni personne ne pouvait l’arrêter, lui mettre des barrières ou lui enlever ses pouvoirs.

Alicia Estaroff entra dans la Confrérie de Magnéto à 19 ans. Avec ces alliés, elle détruisit le maximum de vies qu’elle put. Ses cibles préférées étaient les X-Men, qui étaient les plus combatifs et les plus difficiles à soumettre. Mais elle y réussissait à chaque fois, et s’en ressentait toujours plus forte. Mais cette envie d’aller plus loin la poussait toujours, et elle finit par commettre un meurtre parmi les X-Men, ce qui l’acheva par la même occasion. Elle n’eut même pas besoin de subir leur haine immense, elle mourut foudroyée par ses pouvoirs, et par la douleur qui était subitement revenue.

Elle n’eu jamais de véritables amis, seulement des contacts qui pouvaient se révéler utiles. A 24 ans, Alicia Estaroff était morte, seule, tuée par ses propres pouvoirs.

FIN

25 octobre 2005

Biographies, I

Des biographies sous forme de One-shot, qui révèlent les personnages comme ils étaient avant que nous les connaissions.

  1. Lyel Erwan

Par un matin d’avril, une femme poussa un cri : elle venait de mettre sa première fille au monde. C’était son plus beau cadeau. Amanda et Lucas Erwan appelèrent leur fille Lyel : un nom spécial pour leur enfant qu’ils trouvaient déjà si spéciale … Elle avait de grands yeux noirs, de minuscules oreilles en pointe et des cheveux d’un violet intense. Ils avaient vaguement entendus parler des mutants, et les signes ne pouvaient pas tromper. Mais la petite, si fragile, ne pouvait causer aucun mal … Les deux parents ne purent penser que leur fille pouvait devenir une vraie mutante.

Lyel n’avait que cinq ans quand son père s’en alla, ayant trouvé mieux ailleurs, et les laissant, elle et sa mère, seules dans leur grande maison d’Angleterre. On ne peut pas dire que Lyel ait été très affectée par ce départ, sa mère l’ayant très vite remplacé par un nouveau « papa ». Ses papas qui changeaient juste assez souvent pour qu’elle ne s’attache à aucun d’entre eux. Et pour qu’elle soit couverte de cadeaux.

Lyel Erwan aurait pu grandir comme une parfaite humaine normale … Malgré ses cheveux violets, ses oreilles dignes des elfes de Tolkien et ses yeux devenus d’une intense couleur prune, elle ne manifestait aucun don particulier. Mais ses camarades d’école, comme tout les enfants, la langue acérée et les expressions moqueuses, ne cessaient de lui rappeler ses différences. Lyel ne savait que penser de leurs paroles. D’un côté, elle se sentait fière de ces distinctions, une fierté naïve et aveugle. Elle ne savait ce que cela signifiait de naître différente dans un pays qui se disait civilisé. Mais d’un autre côté, elle aurait quelquefois préféré être normale … Parce que les insultes qui fusaient dans son dos, souvent proférées par des grandes personnes, faisaient rire tout le monde, sauf elle. Et parce que les sourires qu’elle voyait sur leur visage n’étaient pas toujours aimables. Quand quelqu’un disait qu’elle était mutante, elle ne savait que répondre. Et quand c’était dit avec méchanceté, avec mépris, elle s’en allait en courant, les larmes aux yeux. Sa mère n’avait jamais voulu lui expliquer le sens de ce mot.

Adolescente, elle du apprendre en classe ce que signifiait la mutation. Mais elle ne voyait pas en quoi cela la concernait. Les insultes, toujours présentes, n’avaient pas plus de sens pour elle, et pourtant elle s’en sentait toujours plus blessée. Elle n’aurait jamais été traitée de mutante par tant de reprises si cela n’avait pas été un tant soit peu justifié. A moins que l’humanité entière ne ce soit liguée contre elle, ce dont en quoi elle doutait légèrement. Les années qui suivirent lui prouvèrent qu’elle n’était pas si éloignée de la réalité …

La vérité éclata quand elle eut 16 ans. Elle était en pleine adolescence, pendant les années noires qui font douter de tout et de tous, et plus particulièrement de soi. S’il n’y avait eu que les boutons sur le front, elle aurait réellement pu être heureuse …

Lyel voulait se tenir au courant de l’actualité, ce quelle avait boudé depuis toujours. Les informations, la radio et les journaux (mis à part Belle et Mince peut-être …), cela ne l’avait jamais intéressée. Et elle se mit à lire les grandes lignes, les grands titres, à écouter rapidement les flashs infos … Choc. Son surnom revenait régulièrement. Mutants, mutos, mutation, monstres. Associés à des noms tout à fait inconnus, et souvent aux Etats-Unis. Magnéto. Xavier. Deux personnes « mutantes », très célèbres dans les médias …

Le monde s’effondrait. Etait-elle une mutante, un de ces monstres hors-la-loi et dangereux ? Elle apprit le vrai sens du mot mutant. Et elle se regarda d’un œil neuf. Ses cheveux qu’elle aimait tant. Ses yeux brillants tellement rares. Tout cela lui apparaissait à présent comme une horrible erreur. Comme un panneau lumineux pointé sur elle qui la désignait comme une paria.

Sa première réaction fut d’essayer de cacher ses particularités physiques. Elle teints ses cheveux en noir et se mit à porter des lentilles marrons. Elle portait constamment ses cheveux détachés pour cacher ses oreilles. Mais tout ceux qui la connaissaient s’esclaffèrent qu’elle ne pouvait pas se cacher aussi facilement. Elle était repérée. Ils lui montrèrent avec acidité qu’elle ne faisait que prouver sa honte en se cachant aussi maladroitement. Elle s’en sentit encore plus mal, et se résolut à arrêter de porter ses lentilles. Ses cheveux retrouvèrent leur couleur éclatante.

Lyel ne savait pas pourquoi elle était comme ça. Elle maudissait le destin, Dieu et tout les responsables de son malheur. Elle n’était même pas une vraie mutante ! Ceux qu’elle voyait à la télévision avaient tous des pouvoirs surnaturels effrayants, qui leur servait à dévaliser des banques et à tuer des gens normaux. Elle avait juste des cheveux et des yeux différents, elle ne faisait de mal à personne et elle ne savait rien faire d’extraordinaire. Alors pourquoi s’en prendre à elle ? C’est ce qu’elle essaya vainement d’expliquer à ses camarades de lycée … On lui rétorqua qu’elle n’était même pas de leur race. Et qui sait ce qu’elle savait faire dans leur dos ? Mais qu’elle sache pertinemment qu’elle ne pouvait rien faire d’autre que leur envoyer ses cheveux surnaturels dans le visage ou leur lancer des regards violets, ils s’en fichaient. Elle était cataloguée avec tout les autres mutants …

Elle essaya de continuer à vivre malgré ça. Elle avait une nature combative, et elle avait décidé tant bien que mal de tirer la même fierté de ses particularités que quand elle avait dix ans. Elle commença à répondre à ceux qui l’insultaient et même à les insulter, eux, les humains. Pas de raison que ça n’aille que dans un sens. Elle n’avait jamais été pour la résistance pacifique et passive. Mais elle n’en était pas moins blessée dans son orgueil. Elle avait très peu d’amis, elle était souvent seule … Même à ses cours de gymnastiques, chaque semaine, elle était mise à l’écart. Aucune parole blessante n’était prononcée, mais une atmosphère lourde se créait dès qu’elle entrait. Elle ne connaissait personne comme elle, elle n’avait jamais vu ni rencontré de vrais mutants. C’était un phénomène rare qui n’arrivait qu’ailleurs. Elle avait d’ailleurs déjà fait un plan de sa vie : elle vivrait pour toujours sur cette île de racistes, à lutter difficilement contre tout le monde, sans personne à ses côtés.

Et puis il y avait ces bouffées de chaleur soudaines qui la prenaient n’importe où : au cinéma, au centre commercial, au lycée … Elle se sentait bizarre, dans ces moments-là. Insouciante, heureuse, mais aussi plus faible. Elle ne se posait pas trop de question, mettant cela sur le compte de la fatigue et de la colère. Elle ne se doutait de rien.

L’évènement majeur qui allait décider de son orientation future se passa un soir, alors qu’elle sortait du lycée. Elle traînait les pieds, rechignant à rentrer chez elle pour sûrement  rencontrer un nouvel homme dans les bras de sa mère, qui avec un peu de chance, ne la regarderait pas comme un animal de foire mais garderait ses remarques pour ses collègues de boulot, le lendemain. Et avec un peu de malchance … Autant ne pas y penser, elle avait vu ce scénario déjà trop de fois.

Elle passa devant la boulangerie en résistant à l’appel du petit pain dont l’odeur venait chatouiller ses narines, et continua son chemin à travers la rue peu fréquentée qui menait à la périphérie de la ville. Elle gardait la tête haute, ce qui n’était pas si compliqué quand elle ne croisait personne, et regardait droit devant elle, en pensant vaguement au devoir de philosophie qu’elle avait à rendre pour le lendemain.

Un sifflement la fit sortir de ses pensées. Trois jeunes hommes, sur le trottoir d’en face, qui la regardaient avec des sourires moqueur peu aimables et assez significatifs. Lyel se retint de lever les yeux au ciel et continua son chemin. Ce scénario là aussi, elle l’avait déjà vu souvent. Elle fit comme si elle n’avait rien entendu, mais eux ne s’arrêtèrent pas si facilement. Ils traversèrent la route et vinrent se planter devant elle, jambes écartées, poings sur les hanches, sourires goguenards aux lèvres, ils avaient tout des mâles dominants sur leur territoire, en pleine séance d’intimidation.

Lyel hésita un quart de seconde puis leur servit un sourire aimable, légèrement moqueur, avant de leur demander s’ils avaient perdu leur chemin. Apparemment non. Mais elle oui, peut-être, puisqu’une « mutos » n’avait rien à faire en travers de leur chemin, dans leur quartier. S’il n’y avait eu que ça … Ils enchaînèrent sur des provocations très insultantes à propos des mutos, des impurs, des monstres et autres qualificatifs grossiers. Et ils se rapprochaient d’elle.

Lyel n’appréciait pas du tout leur comportement, ni leurs paroles, mais elle ne bougeait pas d’un pouce, frémissante de rage à l’intérieur. Mais quand l’un d’eux sortit un couteau, en prétextant l’épuration de la race humaine, elle fit un pas en arrière. Ce petit jeu allait trop loin. Rien ne laissait supposer qu’ils ne puissent pas être sérieux. Et le coup qu’elle évita de justesse n’avait rien de feint. Qu’elle leur demande de cesser ce petit jeu qui avait trop duré ne fit qu’attiser leur colère et leur amusement. Ils lisaient la peur dans ses yeux et ils aimaient ça. Ils étaient complètement fous de s’en prendre à elle, comme si elle était … Comme si elle était réellement différente.

Elle se retourna et essaya de s’enfuir, mais ils lui barrèrent la route. Ils se rapprochaient encore, ils étaient beaucoup trop près à son goût. La lame brillait d’un éclat froid qui l’effrayait.

Et bien sûr, personne ne voyait la scène, personne n’intervenait. Ce fut sûrement ça le pire pour Lyel. Elle se faisait menacer et agresser au beau milieu d’une rue, et personne ne réagissait. La petite vieille qui était passée si vite à côté d’eux sans lever les yeux du trottoir, l’homme en costume trois-pièce plongé dans son journal, tellement affairés qu’ils ne voyaient rien, qu’ils ne voulaient rien voir ! Des humains face à la mise à mort d’une mutante, réagissant comme des lâches … Comme des humains !

Une vague de chaleur comme elle n’en avait encore jamais ressenti s’empara d’elle et une de ses trois agresseurs recula, les yeux exorbités. Des flammes vertes avaient jailli juste à ses pieds et léchaient son pantalon. Il se mit à hurler, tapant des pieds sur le sol, se donnant de grandes claques sur les jambes. Ses deux compagnons mirent un quart de seconde avant de réagir et de l’imiter, le frappant violemment pour éteindre les flammes. Quand elles eurent disparu, ils se rendirent compte que Lyel aussi. Quelques passants les regardaient, bouches bées.

La haine que Lyel ressentit à partir de ce moment là envers les humains fut immense et absolue. Tout les humains sans exceptions n’étaient que des lâches, des porcs, des racistes et des êtres inférieurs. Juger les gens par leur seule apparence ! Elle était dégoûtée de ces gens. Qu’ils aillent périr en enfer ! Elle avait conclu que les mutants étaient une race supérieurement évoluée, qui allait bientôt remplacer les homos sapiens comme ces derniers avaient remplacés les homos habilis. La vengeance était proche. Et elle pourrait participer à la faire venir un peu plus vite.

Lyel ne savait pas que c’était elle qui avait fait apparaître les flammes vertes, ou du moins elle n’en était pas sûre. Elle préférait penser que quelqu’un, un mutant l’avait aidé, tout en sachant que c’était très improbable … Mais elle refusait de penser que c’était ses hypothétiques pouvoirs. Elle assumait sa mutation, mais elle ne voulait pas avoir de pouvoirs surnaturels. Et de toute façon, elle ne voyait pas pourquoi elle en aurait maintenant, à ce moment précis, et pas avant, alors qu’elle en aurait bien eu besoin dans certaines autres occasions, pour rabattre le caquet des beaux-parleurs vantards.

Mais une chose était sûre, à présent. Elle voulait rencontrer des gens comme elle. Et pour ça, une destination était toute indiquée : les Etats-Unis. Le pays qui semblait rempli de mutants. Elle y rencontrerait enfin des gens de sa race, qui pensaient comme elle, elle en était convaincue.

Elle ne parla pas à sa mère de sa décision, la jugeant responsable, pour la première fois, de sa mutation. Et elle s’en alla, un billet d’avion pour New York en poche. Elle avait 17 ans.

Arrivée à destination, dans ce pays qui lui promettait tant, elle se mit immédiatement en quête des mutants. Ce n’était pas très compliqué : dans une grande ville comme New York, elle apprenait tout les jours les méfaits des mutants. Elle apprit que Magnéto, qui semblait si puissant, s’en prenait aux humains, et elle décida de le rencontrer, lui.

Elle vivait chichement, du reste de ses économies, en attendant de le voir. Elle entra dans une communauté de mutants qui vivaient dans un ghetto, se sentant parmi eux comme dans une nouvelle famille, et elle commença à se rendre compte qu’elle avait réellement des pouvoirs. Au milieu d’eux, elle sentait plus que jamais la chaleur qui l’envahissait, et elle arrivait même à copier leurs pouvoirs. D’abord sans le vouloir, puis avec un certain contrôle, elle réussit à avoir des donc spéciaux, qui changeaient selon les mutants qui l’entouraient. Elle comprit rapidement la nature de ses pouvoirs : elle pouvait absorber les pouvoirs des autres mutants. Loin de l’effrayer ou de la répugner comme cela aurait pu être le cas quand elle était encore en Angleterre, elle s’en senti plus forte, et cela raffermit son idée d’entrer au service de Magnéto. Il était très célèbre, et partout où elle allait, tout les mutants parlaient de lui. Il était le sauveur de leur race. Leur défenseur. Il avait de gigantesques pouvoirs. Le nom qui revenait aussi, toujours opposé à celui de Magnéto, et que Lyel apprit à détester, était celui de Xavier. Un mutant également, très puissant aussi, mais un pacifiste. Il voulait que les mutants et les humains cohabitent. Idée idiote et insensée.

Et enfin, vint le jour où elle apprit où rencontrer Magnéto. Elle se rendit jusqu’à une petite ville qui abritait sa Confrérie … Elle avait rassemblé tout son courage pour faire face et l’impressionner. Il ne fut pas déçu. Elle lui prouva ce qu’elle valait, par ses paroles haineuses contre les humains, et par des démonstrations de ses pouvoirs. Malgré ses réticences à l’intégrer immédiatement, elle sut qu’elle l’avait conquis. Et quelques semaines plus tard, elle entrait dans la Confrérie des Mauvais Mutants de Magnéto. Pour faire la guerre aux humains, et aux hommes de Xavier.

FIN.

22 août 2005

Reprendre confiance, chapitre 4

Chap. 4 : Embuscade   

Katie fut réveillée en sursaut par son téléphone qui sonnait. Comment avait-elle put s’endormir ? Elle ne s’en était absolument pas rendue compte. Elle ne se sentait pourtant pas fatiguée … Elle regarda son réveil : elle n’avait dormi qu’une demie-heure.

Elle se passa la main sur le visage, en repoussant au passage quelques mèches égarées ça et là, et attrapa le téléphone. C’était un message. Elle le lut et un sourire attendri naquit sur ses lèvres. « Fais pas la tête, ma Diebin ! Juste pour te signaler que je reviens demain soir. Gros bisous, Kurt. P.S. : je t’aime … » Elle reposa son téléphone et sourit à nouveau. Il avait du se sentir drôlement coupable pour lui écrire comme ça !

Elle se leva, résignée. Il était bientôt être l’heure d’aller manger, et il faudrait bien qu’elle aille faire son compte rendu à Charles … Elle se recoiffa rapidement et descendit dans le salon.

Sur le pas de la porte, elle vit que Charles était en grande conversation avec Jean. Elle alla s’asseoir sur un fauteuil dans l’intention d’attendre qu’ils aient terminé, mais Charles, en la voyant, interrompit son entretien. Jean sortit de la pièce et les laissa seuls.

-                       Tu es rentrée depuis longtemps ? demanda-t-il.

-                       Depuis une heure et demi, environ, fit-elle, un peu coupable. Je suis désolée de n’être pas venue plus tôt mais …

Elle s’interrompit. Visiblement, il ne lui en voulait pas, mais il attendait quelque chose. Elle soupira.

-                       Je n’ai pas réussi à identifier ses pouvoirs. J’ai essayé sur tout ce qui me passait par la tête mais je n’ai pas réussi à faire réagir quoi que ce soit. Désolée, ajouta-t-elle amèrement.

-                       Pourquoi t’excuse-tu ? Peut-être que tu le découvriras la prochaine fois …

-                       J’y retourne encore ? demanda-t-elle comme si elle en doutait.

-                       Tu ne comptait pas aller la voir à nouveau ? Pourtant elle ne t’as pas donné de réponse claire, non ?

Katie baissa la tête et fixa ses chaussures. Elle ne savait plus trop ce qu’elle voulait : continuer à la voir ou baisser les bras après cet échec ?

-                       Katie, tu voudrais abandonner après ce que tu as déjà fait pour elle ? Juste parce que tu n’as pas su, pour la première fois, déterminer ses pouvoirs ? C’est un peu facile …

Elle releva la tête et regarda Charles. Il venait de lui faire ouvertement des reproches ! Comme Kurt …

-                       Très bien, très bien, j’y retourne demain, si vous voulez, mais … Je n’obtiendrais pas plus de résultats !

-                       Tu en es sûre ? demanda Charles.

Elle ne savait pas, justement. Mais en voyant ce qu’elle avait réussi, ou plutôt pas réussi à faire aujourd’hui, elle doutait de pouvoir en faire plus.

Le lendemain, elle se leva d’assez mauvaise humeur. Elle allait retourner chez Luna, et allait essayer ses pouvoirs sur des gens, des personnes vivantes et en bonne santé. Elle y avait pensé toute la nuit, et cela lui nouait déjà le ventre. Elle ne voulait faire de mal à personne ! Mais si c’était la seule solution pour que Charles soit content, alors elle n’avait pas vraiment le choix.

Elle évita Cello dans la salle à manger et se dépêcha de partir. Elle avait prévenu Luna par téléphone qu’elle arrivait plus tôt que prévu, mais elle n’avait pas jugé nécessaire d’avertir Charles. Comme ça, elle ne serait pas obligée de lui faire un compte-rendu de ses échecs.

Elle sonna à la porte du foyer et sut que cette fois encore, ce serait Luna qui lui ouvrirait. La jeune fille, en effet, l’accueillit avec un sourire ravi.

-                       Katie ! Entre vite, je voulait te présenter quelqu’un, justement …

Elle la poussa presque à l’intérieur, avec un entrain qui changeait de d’habitude. Un peu surprise par cet accueil, Katie la suivit tout de même et entra dans le salon, où semblaient l’attendre deux hommes costauds à la mine sombre. Ils se levèrent brusquement en la voyant et leur visage s’éclairèrent.

Luna s’approcha d’eux, et fit les présentations :

-                       Katie, je te présente Christopher Farnes et Andy Theos, des amis … Christopher, Andy, voici Katie Kraven, vous savez, la professeur mutante dont je vous ait tant parlé …

-                       Enchantée … fit Katie un peu nerveusement.

Les deux hommes lui serrèrent vigoureusement la main, ils semblaient très enchantés de la rencontrer. Ils commencèrent à lui parler avec enthousiasme de la mutation et de l’Institut. Ils semblaient très intéressés par le concept d’une école pour mutants, bien qu’ils ne le soient pas eux-même. Katie n’avait pas bien saisi qui ils étaient, par rapport à Luna, mais elle n’arrivait pas à placer la question au milieu des leurs.

Et soudain, elle ne sentit plus Luna. Elle sursauta violemment, la sensation avait été très brusque. Comme si la jeune fille s’était … téléportée. Katie se retourna vivement, mais Luna était toujours là, lui souriant comme si rien ne s’était passé.

Interloquée, Katie la fixa, la bouche ouverte. Elle était là, mais elle ne la sentait plus ! Comment cela était-il possible ?

-                       Quelque chose ne va pas, miss ?

La voix du dénommé Andy était moqueuse. Comme s’il savait ce qu’il se passait …

Katie le regarda, incrédule. Il y avait définitivement quelque chose qui clochait avec ces deux hommes, mais quoi ? Elle ne les avait jamais vus nulle part, pourtant !

Elle sentit soudain quelque chose lui piquer le cou. Elle y porta la main d’un geste machinal, mais avant même de l’avoir atteint, elle se sentit tomber dans le noir.

Quand la lumière revint, Katie se sentait un peu étourdie. Elle ne savait pas ce qui s’était passé, mais elle avait le sentiment que c’était très mauvais signe. Elle n’était plus dans le salon du foyer. Par contre, Andy Theos était là, ainsi que Luna, mais elle ne sentait toujours pas les pouvoirs de la jeune fille. Se pouvait-il qu’elle soit en fait une humaine ?

Katie baissa les yeux : elle avait les mains attachées devant elle, et elle était à genoux par terre, dans une salle de pierre grise. Andy sembla alors remarquer qu’elle était éveillée, et se mit à lui parler sur un ton de conspirateur. Sa voix avait changée du tout au tout.

-                       Ma chère mutante, je suis heureux que vous vous soyez réveillée. J’ai toujours eu horreur des méthodes de Farnes, mais que voulez-vous, elles sont efficaces, je ne peux pas lui en vouloir !

-                       Où on est, là ? croassa Katie.

Pourquoi est-ce qu’elle avait la voix comme ça ?

-                       Ah, bonne question ! Vous êtes chez moi ! Bientôt ce sera chez vous aussi, si vous coopérez.

-                       Si je … quoi ?

-                       Si vous coopérez. Si vous acceptez de suivre nos instructions, en d’autres termes, expliqua-t-il avec la voix qu’on prend pour s’adresser aux attardés.

-                       Je sais ce que ça veut dire ! Qu’est-ce que vous attendez de moi, au juste ?

-                       Nous savons tout sur vous, Katie. Nous connaissons vos pouvoirs, et leur étendue, continua Andy comme si elle n’avait rien dit. Et nous nous sommes dit qu’il serait dommage de laisser passer une occasion comme celle-ci … Vous comprenez, notre situation devient intenable …

-                       Je ne comprends rien à ce que vous dites. Pourquoi est-ce que vous m’avez enlevée ?

Katie n’aimait pas du tout cette situation. Elle ne sentait aucun mutant autour d’elle, elle ne pouvait rien faire sans ses mains, et voilà qu’il disait qu’il savait tout sur elle. Jusqu’où savait-il vraiment tout ?

Andy fronça les sourcils et la regarda. Il semblait vraiment croire qu’elle était une imbécile parfaite. Il jeta un coup d’œil à Luna, et lui adressa un regard que Katie comprit aussitôt : « Tu es sûre qu’elle est vraiment nette ? ».

-                       Je vais être clair, Katie : je ne suis pas un mutant. Et je ne supporte pas d’être entourée par des mutants.

Il fit un large geste autour de lui, et Katie suivit sa main. Elle remarqua alors qu’ils n’étaient pas seuls dans la pièce : il y avait au moins quatre autres personnes avec eux. Et en les regardant bien … Ils étaient tous mutants. Du moins, ils paraissaient être tous mutants, mais Katie ne sentait toujours rien venant d’eux. Pourtant, les écailles, les ailes, les griffes monstrueuses qu’ils abordaient ne faisait aucun doute sur leur espèce.

-                       Vous ne les supportez pas ? Pourquoi sont-ils là, alors ? demanda-t-elle.

-                       Ils me dégoûtent, voyez-vous. Ce sont des erreurs de la nature. Tout comme vous, même si cela se voit un peu moins.

-                       Je dois prendre cela pour un compliment ? Vous n’avez toujours pas répondu à ma question.

-                       J’y viens, impatiente ! Ils ne seraient pas là s’ils ne m’étaient pas utiles. Comme cette chère Luna, qui nous as aidés à vous retrouver, et à vous capturer. Sans elle, vous seriez déjà loin …

-                       Comment … ? commença Katie, ahurie.

-                       Arrêtez donc de poser des questions ! Vous commencez à me faire perdre patience ! Tout vient à point à qui sait attendre, retenez-le une bonne fois pour toutes !

Il prit une grande inspiration et fusilla Katie du regard. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Luna, en qui elle avait placé sa confiance, l’avait trahit, et ce depuis le début ! Mais elle ne comprenait toujours pas comment elle s’y était prise.

-                       Je disais donc, avant que vous ne m’interrompiez, que Luna a beaucoup aidé à vous attraper, et surtout à vous garder. Vous avez sûrement remarqué, vu votre air un peu à l’ouest, que vous aviez perdu vos pouvoirs mutants ? Et bien tout ça, c’est grâce à Luna ! Oui oui ! ajouta-t-il en voyant la mine horrifiée de Katie. Grâce à elle, vous ne pouvez pas savoir que des mutants vous entourent, même si vos yeux les voient, votre pouvoir, lui, ne le sait pas ! C’est magnifique. Magnifique !

Le temps que Katie comprenne l’ampleur de ce qu’il disait, il avait déjà enchaîné.

-                       Mais passons. Ce n’est pas pour ça que je vous ai fait venir, non ? En fait, je comptais sur vous pour que vous m’aidiez un peu dans ma tâche.

-                       Votre tâche ?

-                       Oui, ma tâche, arrêtez de m’interrompre, c’est insupportable ! Je disais donc : vous allez m’aider à éliminer les mutants de la surface de la terre. Ne dites rien, je sais que vous en êtes capable. Je connais parfaitement vos pouvoirs, je vous l’avais dit ! Et fermez la bouche, vous savez que c’est vulgaire ?

En effet, Katie était bouche bée. Eliminer les mutants de la surface de la terre. Rien que ça. Et c’est elle qui le ferait ? En quel honneur, franchement ? Cet homme était tombé sur la tête. Même sous la torture, elle ne tuerait personne.

-                       Au risque de vous interrompre … Vous vous adressez à la mauvaise personne ! Je ne veux tuer personne …

-                       Qui vous parle de tuer, espèce de sotte ? Réfléchissez par vous-même, un peu ! J’ai parlé d’éradiquer la race mutante … Ca ne vous dit rien ? Faire disparaître les mutations, en d’autres termes !

Le jour se fit dans l’esprit de la jeune femme. Bien sûr … Mais jamais elle n’avait fait ça ! Elle avait bien failli, une fois, dans un accès de folie furieuse, mais jamais … Elle frissonna en repensant à la sensation qu’elle avait ressenti quand elle avait failli priver la mutante de ses pouvoirs, à vie. Plus jamais elle ne voulait ressentir cela à nouveau !

-                       Je ne ferais pas ça.

-                       Bien sûr que si. De toute façon, je ne vous demande pas vraiment votre avis, vous savez.

-                       Même par la force, vous ne pouvez pas m’obliger à me servir de mes pouvoirs.

-                       Il se trouve que si, et heureusement, je dois dire. Je ne suis pas stupide, je me doutait bien que vous n’accepteriez pas tout de suite. Alors j’ai veillé à trouver un moyen assez convaincant pour que vous fassiez mes quatre volontés.

Katie garda le silence. Quel pouvait être ce moyen, elle n’en savait rien. Peut-être un genre de torture, ou un moyen encore moins attrayant. Elle se prépara au pire, attendant la douleur et la peur.

Mais rien ne se passa. Un des mutants s’était avancé sur un signe d’Andy, et regardait Katie avec un regard brûlant. Pourtant, elle ne sentait toujours rien, et sa volonté de ne pas obéir était toujours aussi forte.

Le mutant se retira à nouveau dans l’ombre, laissant la place à Andy. Katie lui fit un sourire moqueur : apparemment, il avait échoué, elle n’allait pas faire ce qu’il voulait.

-                       Bien, tu vas te placer dans cette salle et tu va commencer par effacer les pouvoirs des trois mutants que tu y trouveras. Dépêche-toi et ressors une fois que tu auras fini, lança Andy d’une voix sèche et impérieuse.

Sa voix avait la force d’un coup de massue. Il avait imprimé ses mots dans la tête de Katie aussi sûrement que sur du papier. Elle ne pouvait pas désobéir à un ordre aussi direct. Cette voix … elle était tellement agréable à entendre, tellement convaincante. Si elle obéissait, il ne pourrait résulter que des bonnes choses. Que des bonnes choses.

Elle hocha la tête et se leva, en lui présentant ses mains liées. Il eut un rire moqueur et secoua la tête.

-                       Tu pourrais encore avoir besoin de ça, je te les enlèverais si tu travaille bien. Maintenant va !

Katie hocha une nouvelle fois la tête, et, les mains toujours liées devant elle, entra dans la pièce qu’Andy avait désignée. Elle était dans le noir, et la porte qui se referma derrière elle boucha la seule entrée de lumière. Mais elle se fichait du noir : elle devait faire son travail.

Soudain, elle sentit ses pouvoirs revenir dans une grande vague de chaleur caractéristique : elle sentait très nettement les trois mutants avec elle, bien qu’elle ne les voie pas, ainsi que les cinq autres dans la pièce à côté.

Elle se sentait sourire, et elle se mit à absorber les pouvoir du premier mutant avec grand plaisir. Pour l’instant, elle ne faisait rien de bien difficile, elle l’avait déjà fait des centaines de fois. Elle sentit alors l’infime résistance qui lui signifiait habituellement qu’elle devait s’arrêter, mais elle continua à agir sur le mutant. Une sonnette d’alarme s’était allumée dans son esprit, mais elle la chassa vivement : les paroles d’Andy devaient être respectées, sinon il serait furieux ! Elle ne voulait surtout pas le mettre en colère, et comment refuser à cette voix qu’elle entendait encore résonner dans sa tête ?

Elle entendait très clairement les gémissements du mutants, et elle l’entendit tomber par terre. Un frisson désagréable lui parcourut le corps : jamais elle n’était arrivée jusque là avec ses pouvoirs. Il fallait qu’elle arrête ! Non, elle devait continuer … Est-ce qu’elle allait le tuer ? Mais non … Est-ce qu’elle allait mourir ? Pas au bout d’un seul mutant, c’était sûr. Arrête ! Continue …

Les pensées dans sa tête s’entrechoquaient douloureusement, désagréablement, et elle ne savait plus que croire.

Et soudain, le vide. Un grand froid s’abattit sur elle, elle se mit à trembler. Il ne se passait plus rien. Elle l’avait fait ! Elle poussa un hurlement en écho avec celui que l’ancien mutant avait poussé en s’en rendant compte. Dans le silence qui ensuivit son cri, la douleur entra en scène.

Katie se plaqua les mains sur les yeux avec un gémissement de douleur et tomba à genoux sur le sol. Comme si ses yeux brûlaient, comme si son crâne était plongé dans un bac d’eau bouillante, comme si ses ongles allaient tomber …

Et puis plus rien, à nouveau. Haletante, le cœur battant, Katie essaya de mesurer l’étendue des dégâts, mais le noir était toujours aussi complet. Etait-elle devenue aveugle ? La douleur avait été tellement vive …

Terrifiée par cette idée, Katie se leva en chancelant et se précipita vers l’endroit où elle pensait trouver la porte et tambourina dessus, tout en cherchant la poignée. Mais les mains liées, ce n’était pas très facile …

Finalement, elle réussit à ouvrir la porte et se retrouva dans la pièce en pierre, aveuglée par la lumière vive. Elle n’était pas aveugle ! Elle avança en trébuchant vers Andy, l’esprit embrouillé. Elle ne voulait plus refaire ça, plus jamais …

L’homme la regardait avec des yeux écarquillés, un masque de stupeur plaqué au visage.

-                       Recule ! Recule, j’ai dit !

En même temps qu’il disait cela, les quatre mutants au fond de la pièce commencèrent à avancer vers Katie.

Mais sa voix semblait ne plus faire autant d’effet. Katie stoppa une seconde mais elle secoua la tête et continua à aller vers lui.

-                       Laissez-moi partir !  Ou je vous jure que …

Mais une nouvelle fois, Luna était là et Katie ne sentit plus rien autour d’elle. Elle resta stupéfaite, à quelques mètre d’Andy, alors que le cercle des mutants se resserrait autour d’eux. Si elle ne réagissait pas très vite, elle serait condamnée à recommencer … Elle préférait mourir plutôt que de ressentir à nouveau la sensation horrible. Mais elle ne pouvait rien faire contre tout ces mutants, sans ses pouvoirs !

Une phrase lui revint alors en mémoire : « Dans la vie tu n’auras peut-être pas toujours à te battre contre des mutants … » Logan avait-il deviné qu’une telle situation lui arriverait sous peu pour lui donner de tels conseils ? Elle allait devoir mettre son entraînement en pratique … Mais cette fois, avec les mains liées et pas de bâton ! Cela s’annonçait assez mal.

25 juillet 2005

Coups de soleil et Pierre de Lune => Chapitre 1

Chapitre 1 : Nouvelle mission

Le soleil se levait sur les toits de Paris, tandis que j’allais me coucher après avoir démonté mon fusil. Encore une mission d’achevée, les journaux n’en parleraient que demain, de cet homme politique assassiné. Comme d’habitude, pas de traces, pas d’indices et Interpol en serait encore une fois réduit à tourner en rond comme un lion dans sa cage. Cette pensée me fit sourire et le visage de ce jeune inspecteur qui me recherchait depuis quelques années apparut devant mes yeux. Un bien joli jeune homme, mais pas assez futé pour m’attraper : il en serait réduit à essuyer échec sur échec. Je me glissai entre ses draps pour goûter à un sommeil bien mérité. Je savais que son enveloppe m’attendrait dans ma boîte aux lettres, cette enveloppe qui m’apportait de quoi subsister. Rien de neuf à l’horizon, je m’endormis immédiatement.

Mon repos fut de courte durée, car le téléphone sonna à midi. Je me levai, pas très fraîche, et allai décrocher.

-         Oui ? Qu’est-ce que c’est ?

-         Mlle Irina Voranoff ?

-         Oui, quoi ?

-         Rendez-vous au café de la Place qui se trouve à cent mètres de chez vous. Immédiatement.

-         Mais, que. . .

Je n’eus pas le temps d’en dire plus, il avait raccroché. Ces commanditaires sont ennuyeux : ils vous réveillent à des heures pas possibles, prennent des voix mystérieuses, dissimulent leur visage quand on les rencontre, mais il suffit de chercher un peu pour savoir qui ils sont ! Mais je ne prenais pas la peine de chercher, inutile d’aller au-devant des ennuis ! Je me lavai rapidement, m’habillai en t-shirt, jeans , baskets et descendis les escaliers de mon immeuble. En chemin, je saluai Dimitri, mon voisin du dessous qui était en grande discussion avec la concierge à propos du politicien retrouvé mort.

-         Ainsi donc, pensais-je, ils l’ont déjà retrouvé.

J’aimais discuter avec mes voisins, en particulier Dimitri, avec qui j’avais parfois l’impression de vivre une vie normale. Nous avions passé plusieurs soirées ensemble, soirées que j’avais parfois dû annuler à cause de missions de dernière minute. Dimitri vivait avec son colocataire Diego, ils étaient tous les deux étudiants en médecine, mais passaient plus de temps à fumer des choses étranges qu’à potasser leurs cours ! Je voyais moins souvent Diego, mais il m’était tout aussi sympathique et je trouvais sympathique tous les habitants de mon immeuble, car aucun d’entre eux ne connaissait ma vraie nature et cela m’enchantait particulièrement.

            J’arrivai dans la rue et pris la direction du café indiqué. Cette marche du midi vivifiante me donna l’air un peu plus réveillée, ce qui était meilleur pour les affaires. J’arrivai au café, seul un jeune couple sirotait un verre en se tenant la main sur la terrasse alors j’entrai dans le café. Encore une fois j’avais raison : un seul client en pardessus et en lunettes de soleil. Je me dirigeai droit vers lui et m’assis en face. Il eut l’air surpris :

-         Comment saviez-vous que c’était moi ?

J’éludai la question, tellement je la trouvai stupide.

-         Que voulez-vous de moi exactement ? Et faites vite, je suis pressée.

-         Tout est là.

Il me tendit une enveloppe kraft épaisse et partit immédiatement après avoir laissé deux, trois pièces sur la table du bar. Et voilà encore des cachotteries ! Je rentrai avec la lettre chez moi, sans oublier de prendre celle qui m’attendait dans la boîte aux lettres et ouvrit l’enveloppe kraft. Je parcourus rapidement les instructions : « Préparez votre valise pour un voyage dans un pays chaud et humide. N’oubliez pas vos effets personnels. Nous vous recontacterons d’ici deux jours. » Et c’était presque tout. Avec il y’avait une liasse de billets. Sûrement une avance. En tout cas, cette mission semblait différente des autres. Car dans le fond de l’enveloppe, il y’avait un billet d’avion pour Rio de Janeiro.

2 juillet 2005

La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 15

Chapitre 15 : Le début de la fin (2/2)

Cette vision me parut sur le coup si surréaliste que je crus être en train de rêver. Mais ce n’était pas un rêve, ils étaient tous là. Au complet. Je me rendis également compte que, de là où ils étaient, les membres de la Confrérie ne pouvaient pas me voir : durant la courte obscurité, tout le monde avait bougé et je m’étais retrouvée derrière le groupe des X-Men. Je cherchai des yeux John et eus du mal à le reconnaître sous son habit de combat : il avait le regard si dur et le sourire si narquois qu’il me faisait peur ! Tout d’un coup, ce fut comme si un ordre silencieux avait été donné : les X-Men et les membres de la Confrérie s’éparpillèrent dans le hall en position de combat et ces mouvements donnèrent le signal de départ de la bataille. Les premiers à se battre furent Logan, toutes griffes dehors, et un mutant de la Confrérie qui m’avait été présenté comme appelé Dents-de-sabre. Les autres se mirent à se combattre et Kurt téléporta le professeur en dehors du hall pour le mettre à l’abri. Tornade s’attaqua à Tabitha en déclenchant un violent orage pour tenter de la foudroyer. L’agitation était au comble dans le hall et je pus m’enfuir en montant les escaliers du hall, pensant que personne ne me suivrait. Je ne me sentais pas capable d’assister ni même de participer à cette bataille qui faisait rage entre deux clans ennemis qui étaient mes amis. J’allai gagner une chambre pour m’y enfermer quand soudain on s’interposa devant moi. Au début, je crus que c’était Kurt car cette créature avait la peau bleue, mais en réalité, c’était une femme aux yeux jaunes. Elle me bloqua le passage à la porte :

-         Où vas-tu comme ça ?

Puis ses yeux s’agrandirent et elle sembla me reconnaître.

-         Tu ne devais pas être là !

Apparemment, quelque chose clochait pour elle. On entendait les cris de rage et de douleur qui provenait du hall mais elle n’y prêta pas attention. Je décidai d’en savoir plus.

-         Comment ça ? On ne se connaît pas d’abord !

-         Bien sûr que si. . . (Sa voix se changea et devint celle de Bobby). Nous nous sommes parlés tous les jours de cette semaine.

C’est là que je compris : cette mutante avait pris la voix de Bobby pour me manipuler et m’éloigner de l’Institut ! C’est pour ça qu’elle ne voulait pas qu’on se rejoigne avant 22h et en ville ! La mutante sembla suivre mon raisonnement mentalement et s’approcha de moi quand soudain des lasers rouges la frappèrent en plein corps. Je me retournai et vit Scott.

-         Ne reste pas là Idril ! Je m’en occupe ! Cours te cacher !

Je m’enfuis sans demander mon reste, mais les bruits de bataille me poursuivaient tout le long de mon échappée dans les sombres couloirs de l’Institut.

**********

Dans la hall, des vitres avaient été brisées et la porte défoncée. Wolverine et Dents-de-sabre étaient partis se battre dehors, Magnéto, Pyro et Vif-argent étaient partis à la salle du Cérébro persuadés que le Professeur se trouvait là-bas, Gambit s’en donnait à cœur joie contre Angel et Shadowcat tentait de résister aux secousses sismiques d’Avalanche. Le Blob repoussait Havok, Félina et Iceberg qui tentaient de dégager la voie vers les couloirs pour aller aider le professeur, mais ils furent projetés contre un des murs et ils tombèrent inconscients. Malicia enleva un de ses gants mais au moment où elle allait toucher le visage du Blob, la langue du Crapaud s’enroula autour d’elle et alla l’envoyer sur le mur et tomba, elle aussi, inconsciente. Le Fauve ne laissa pas le temps à la Sorcière rouge d’utiliser son pouvoir et l’assomma contre une des colonnes qui ornaient le hall. Soudain on entendit des cris plus forts que d’autres et Mystique tomba par dessus la balustrade, poussée par les rayons de Cyclope. Pour éviter qu’elle ne se rompe le cou, le Crapaud l’attrapa par la taille et la déposa par terre, mais il se vit projeté et cloué au mur par les piques de Spyke. Gambit lança une de ses cartes explosives sur Spyke mais Shadowcat prit sa main et la carte le traversa et alla s’exploser contre un des murs qui commençaient à être sérieusement endommagé. Tabitha avait réussi à détourner l’attention de Tornade en lançant des boules explosives qui firent s’écrouler quelques morceaux du toit sur Tornade et fonçait désormais sur Cyclope, lui envoyant des boules très rapidement, boules qu’il réussissait à neutraliser avant qu’elles ne l’atteignent. Iceberg se réveilla et glaça les pieds de Tabitha pour l’immobiliser et glaça aussi ses mains pour l’empêcher de se libérer. Tout d’un coup, on entendit un gros bruit sourd et, peu après, l’un des murs de l’Institut s’écroula et l’on ne vit plus que la main poilue de Dents-de-sabre au dehors des décombres. Wolverine était là, rentra dans le hall par le trou béant mais n’eut pas le temps de se jeter dans la bataille : Mystique venait de lui asséner un coup de pied phénoménal qui le fit tomber par terre. Elle se transforma en Wolverine et sortit ses griffes. Wolverine contre Wolverine, la bataille pouvait commencer. Mystique évitait grâce à son agilité les coups de griffes de Wolverine car, à son contraire, elle n’avait pas le pouvoir d’auto-guérison. Elle jeta Wolverine contre un mur ce qui fit trembler toute la salle et tomber le lustre au centre de la pièce, manquant de peu Havok et Félina qui venaient de se relancer dans la bataille. Mais, dans un autre coin de l’Institut, un autre drame se déroulait.

***********

Diablo avait en effet téléporté le Professeur près du Cérébro, car celui-ci ne voulait surtout pas que cet ordinateur surpuissant tombe entre les mains de Magnéto. Il voulait le défendre au prix de sa vie s’il le fallait et Diablo ne voulait pas laisser le Professeur seul face à Magnéto, ce fou furieux. L’elfe bleu poussait la chaise roulante du Professeur vers les couloirs secrets du Cérébro quand soudain, face à eux, se dressaient Magnéto et Vif-argent. Diablo se pencha vers le Professeur X et lui murmura :

-         Je peux vous téléporter immédiatement loin d’ici s’il le faut.

-         Non merci Kurt, ça ira.

Vif-argent s’avança vers Diablo :

-         Ils ont des tas de choses à se dire. On va les laisser tranquille, hein, le machin poilu ?

Vif-argent accéléra sa vitesse et entraîna Diablo qui n’eut pas le temps de réagir loin du couloir. Magnéto les regarda partir et se pencha vers Charles.

-         En effet, nous avons beaucoup de choses à nous dire.

Et il commença à parler.

*************

J’entrai dans la première chambre que je ne trouvais pas fermée. Je rentrai dedans et me rendis compte qu’elle ne devait servir à personne car à part le lit, le bureau et le placard, il n’y avait rien, rien du tout. J’allai me blottir derrière le lit et fermai les yeux. Je ne voulais pas qu’on me trouve là ! Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, mais soudain j’entendis la porte s’ouvrir. Ma respiration se bloqua. J’entendais les battements de mon cœur et ils me semblaient emplir la pièce. Soudain, une voix familière s’éleva dans la chambre :

-         Idril, où es-tu ? Où te caches-tu ? Je sais que tu es là, je t’ai vu entrer. Montre-toi, Idril avant que je me fâche.

C’était John. Je ne me levai pas pour autant et espérai qu’il allait partir aussi sec qu’il était arrivé mais soudain il s’allongea sur le lit et je vis son visage au dessus du mien mais à l’envers.

-         Salut, ma chérie.

J’ouvrai de grands yeux et hurlai. Cette voix était si différente de celle que j’avais toujours connue, il y’avait un léger soupçon de sarcasme et ses yeux étaient si durs ! Je me levai pour gagner la porte mais il se jeta sur moi et nous tombâmes tous les deux sur le lit. Il m’embrassa mais son baiser était froid, raide et sans amour. Je tentai de me dégager, mais il me bloquait entièrement.

-         Qu’est-ce que tu me veux ?

-         Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu ne devais pas être là ! Tu n’aurais pas dû t’en rendre compte avant demain ! Tu penses que je ne savais pas que tu aimais traîner avec ceux de l’Institut ou les observer de loin ? ! A un moment, j’ai tout de même cru qu’on allait pouvoir te rattraper quand tu as commencé à t’éloigner du professeur, Magnéto disait. . .

-         Magnéto, justement, parlons-en ! Ce raciste, cet exterminateur d’humains. . .

-         Justement ! Tu penses franchement que l’on pourrait vivre avec les humains ? C’est impossible, mets-toi ça dans la tête ! Idril, je t’aime toujours et je veux te donner une dernière chance de nous rejoindre. . .

-         JAMAIS !

Il baissa la tête d’un air contrit. Il me donna un baiser, plus doux cette fois-ci, et se releva. Il alluma son briquet et une boule de feu se mit à grossir dans sa main.

-         Dommage. Je t’aimais toujours, tu sais. Mais je n’ai pas le choix. Je vais devoir te supprimer.

Je n’en revins pas ! Il était prêt à me sacrifier pour une histoire de pensées stupides ! Et c’est à ce moment là que je me rendis compte de ce qu’il était vraiment. Il était trop dévoué à son maître pour pouvoir accorder la moindre attention à quelqu’un d’autre. Je voulais ne jamais l’avoir connu ! Je voulais oublier tout ce qui s’était passé entre nous ! Je voulais oublier ce premier baiser au « Stella Spotlight », la soirée au « Zero Janvier », toute mon histoire avec lui ! Alors qu’il allait enflammer la chambre, une onde de chaleur irradia mon corps et sortit de ma tête. Je vis alors comme une ombre blanche se diriger vers lui.

-         Mais qu’est-ce que tu fais ?

Je ne pus lui répondre, je ne vis que l’ombre l’enrouler et il s’évanouit. Après ça, l’ombre passa sous la porte et je m’évanouis.

*************

L’ombre irradia tout l’Institut, toucha tous les mutants présents et les fit tous s’évanouir. Toute activité avait cessé. L’Institut venait de s’endormir et minuit sonnait à la pendule.

************

Je ne me réveillai que quelques jours plus tard. Lorsque j’ouvris les yeux, ce furent ceux de Logan que je vis en premier. Puis le professeur arriva et prit ma tension sans rien dire, mais je vis que, contrairement à son habitude, Logan souriait. Puis Charles Xavier commença à m’expliquer ce qui s’était passé. L’onde mentale avait fait s’évanouir les mutants présents et certains avaient perdu quelques souvenirs pendant quelques temps, mais ils étaient vite revenus. Il n’y avait pas eu de perte à l’Institut ni à la Confrérie. Mais le professeur ignorait pourquoi, puisque tout le monde dormait, Magnéto n’en avait pas profité pour prendre le contrôle de l’Institut puisque son casque le protégeait des attaques mentales.

-         Nous ne le saurons probablement jamais, ajouta Logan.

Puis le professeur me parla de sa découverte comme quoi à son réveil, les mutants de la Confrérie étaient en train de s’enfuir, que les valides transportaient les encore faibles : le Blob portait Dents-de-Sabre, Tabitha portait Mystique qui saignait des jointures des mains, Pietro portait John. . .

-         Un instant, coupai-je le professeur. Qui est John ?

FIN

Voilà, j'espère que ça vous aura plu. Je pense qu'on ne peut pas faire pire comme fin! Vous en pensez quoi ?

30 juin 2005

La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 14

Chapitre 14 : Le début de la fin (1/2)

Mes entraînements à l’Institut s’espaçaient. Je n’allais voir le professeur que de temps en temps, car je trouvais qu’il voulait que je contienne un peu plus mes pouvoirs, alors que je n’en avais pas envie ! Bobby pouvait faire autant de statue de glace et Scott ne se privait pas pour utiliser ses rayons ! Alors pourquoi moi, je devrais m’interdire de les utiliser ? J’arrivais de mieux en mieux à les contrôler, le professeur lui-même l’admettait, mais il avait été mis au courant de Joshua et de ce que j’avais fait, comment je l’ignore, mais il le savait. Il était contre « ce genre de procédés d’effacement de mémoire », même si c’était pour la bonne cause. Je m’éloignai des entraînements de Logan également, mais il m’arrivait de le regretter parfois. Depuis que je lui avais retourné la tête, Logan était celui dont je me sentais le plus proche de l’Institut. J’aimais l’observer lorsqu’il était en ville, l’observer de loin cachée par un arbre et le vent. Je pensais que John n’aimerait pas savoir ça alors je ne lui disais jamais quand j’allais en ville.

Je ne suis pas rentrée à la Confrérie comme le professeur aurait pu le croire, car j’avais retenu ce que m’avait dit Logan à propos de Magnéto et de sa haine envers les humains. Je le respectais car il me respectait mais nos relations n’allaient pas plus loin. John en revanche partait de plus en plus souvent en pleine nuit pour le rejoindre, soi-disant pour « une affaire urgente ». Je me réveillais souvent quand il partait et attendait qu’il revienne pour m’endormir. Mais parfois, il ne rentrait pas du tout. Un soir qu’il revenait des cours, je voulus lui en parler, mais il n’avait pas le temps, il devait retourner à la confrérie. Pareil  le lendemain et le surlendemain. Je m’étais trouvée un travail de ménage chez une vieille dame et un soir où j’étais rentrée plus tôt, je tombai sur John et Remy qui étaient penchés sur une feuille de papier. Lorsqu’ils me virent arriver, Remy plia la feuille et la fit disparaître dans une de ses poches. Après m’avoir jeté un drôle de regard de ses yeux rouges, il s’en alla :

-         Salut Idril, à tout à l’heure John.

Je me retournais vers John.

-         Tu seras encore absent ce soir ? dis-je d’un ton légèrement accusateur.

-         J’aurai préféré rester avec toi, Idril, mais je suis obligé d’y aller.

-         Moui, c’est ce que tu dis à chaque fois John. . .

Je rentrai dans ma chambre pour ne pas avoir à continuer la conversation ; sinon cela aurait dégénéré en dispute, encore. Je l’entendis prendre son blouson et claquer la porte. Mais cette fois, je ne l’attendrais pas comme une conne ! Il n’avait qu’à être là ce soir ! Je pris mon portable et composai un numéro, devenu familier à force de l’avoir composé lorsque j’étais seule le soir.

-         Allô, Bobby ? Vous faites quoi ce soir avec les autres ?

-         On va en ville boire un verre vers 22h, si tu veux venir, tu nous rejoins dans le centre ?

J’acceptai et, bien qu’il n’était que 17h, le soleil commençait déjà à décliner alors je changeai déjà de vêtements. Par désespoir de cause, ce soir, j’avais décidé d’être célibataire et je choisis donc un léger ensemble en cuir. Un dernier coup d’œil dans le miroir et j’enfourchai rapidement ma moto. Mais bizarrement, je me dis que ce serait aussi bien de partir tous ensemble et je pris donc la direction de l’Institut au lieu de celle du centre. J’arrivai à la grille qui s’ouvrit dans un grincement surréaliste et j’allai me garer près de la moto de Logan. Avant d’entrer, quelque chose attira mon attention : la lumière était présente dans le hall mais le reste de l’Institut était plongé dans le noir. Et il n’y avait pas un bruit. Je m’approchai du hall d’entrée quand soudain la lumière s’éteignit. Pas têtue, j’entrai quand même, ne comprenant pas ce qui se passait, quand soudain je fus plaquée au sol par une masse informe. Des griffes s’approchaient de mon cou. Je reconnus Logan, mais ne comprit pas ce qui lui prenait.

-         Logan. . . tentai-je d’articuler. Lâche-moi. . .

Il y’eut un instant de silence et la lumière se ralluma. Et je vis derrière Logan, tous les X-Men en tenue de combat. Tous au complet, il y’en avait même que je ne connaissais pas, comme celui qui ressemblait à un ange ou une tout jeune fille brune à la queue de cheval. Le professeur Xavier s’avança vers Logan et moi, toujours à terre.

-         Lâche-là Logan.

Logan me lâcha mais ne se départit pas de son regard extrêmement dur voire même cruel. Je me relevai avec peine, tellement j’étais surprise de leur comportement à tous ; Le professeur Xavier lui-même semblait se méfier de moi.

-         Que. . . Que se passe-t-il ? Quelque chose ne va pas ?

-         Nous sommes en état d’alerte maximale. Et toi que fais-tu ici ?

-         Eh bien. . . Je m’arrêtai dans ma phrase tellement la réponse me semblait évidente. Je suis venue chercher Bobby et ses amis. Nous avions décidé de sortir ce soir. Je sais que je suis un peu en avance mais. . .

Bobby jaillit du groupe des X-Men et me coupa la parole.

-         Nous n’avons rien prévu du tout ! Cela fait des semaines que je n’ai plus eu de nouvelles de toi !

-         Mais pas du tout ! Je fus réellement surprise. On s’appelle quasiment tous les jours ! Je t’ai appelé tous les soirs où John était absent et tu m’as répondu à chaque fois !

Bobby secoua la tête.

-         C’est impossible Idril. J’ai gelé mon portable par accident il y’a quelques jours. Je n’aurais jamais pu te répondre.

Je le regardai, extrêmement ahurie. Je ne comprenais plus rien ! Soudainement la lumière du hall s’éteignit brusquement. On entendit la voix de Logan :

-         Jamie ! Rallume les lumières !

La voix d’un jeune homme s’éleva dans la nuit :

-         Ce n’est pas moi cette fois ! Je n’ai rien fait ! Le courant est coupé, les interrupteurs ne fonctionnent plus !

-         Mais que se passe-t-il ?

Des voix s’élevèrent dans l’obscurité. Toutes reflétaient la panique. On entendit soudain la voix du professeur :

-         Calmez-vous ! Je pense que ce n’est rien de grave, juste un plomb qui a sauté !

Mais lui-même ne semblait pas convaincu par ce qu’il disait. Quand soudain on entendit une voix menaçante mais pourtant si familière.

-         En es-tu si sûr, Charles ?

La lumière se ralluma. A l’entrée du hall se trouvaient Magnéto et la Confrérie. Eux aussi étaient en tenue de combat.

Juste une petite note : Ceci est l'avant dernier chapitre de l'histoire. Êtes-vous prêt à connaître la suite ?

16 juin 2005

Reprendre confiance, chapitre 3

Chap. 3 : échecs sur échecs

Katie réprima une grimace de douleur et repoussa le mannequin qui lui faisait face. Elle avait peut-être exagéré sur le niveau, cette fois …  Elle avait de plus en plus de mal a empêcher son adversaire de la toucher, et les coups qu’elle recevait lui laissaient les bras meurtris.

Mais elle voulait pouvoir prouver à Logan qu’elle n’avait pas chômé en son absence. Quitte à récolter des bleus sur tout le corps, elle tenait absolument à s’entraîner, un peu plus durement chaque jour. Elle venait en salle des Dangers après ses cours et elle s’épuisait jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus tenir son bâton. Elle appréciait ces moments où elle repoussait ses limites, où elle sentait ses muscles la tirailler … Et surtout, quel plaisir de se coucher ensuite sur son lit, sans bouger, en laissant tout son corps se détendre …

Katie poussa un cri quand le bâton du mannequin s’abattit sur son épaule. Elle lâcha son arme et tomba à genoux devant lui. Elle était trop fatiguée … Elle le bouscula de toutes ses forces pour ne pas se faire toucher une nouvelle fois et s’éloigna de lui en ramassant son bâton.

Elle vit alors avec surprise le mannequin s’affaisser par terre elle les lumières se rallumer dans la salle. Elle leva les yeux et vit le professeur, dans la petite salle vitrée qui commandait les simulations. Il la regardait avec un air désapprobateur, mais un fin sourire flottait sur ses lèvres.

« Tu vas finir par te tuer à t’épuiser comme ça ! » Entendit-elle dans sa tête. Elle lui répondit de la même manière :  « Je n’en ai pas l’intention … Je veux juste pouvoir mettre Logan au tapis quand il reviendra ! » Charles sourit à sa remarque. « Tu as de l’ambition ! Allez, va donc te changer, tu as eu ton comptes de bleus pour la journée ! »

Katie hocha la tête et sortit de la salle. Elle comptait s’arrêter, de toute façon …

Un peu plus tard, elle croisa Lucas dans les couloirs de l’Institut. Le jeune homme semblait morose.

-                       Lucas, ça ne va pas ?

-                       Si, très bien … Je me demandais si tu voudrais bien qu’on refasse un duo, comme celui d’hier … J’ai beaucoup apprécié, alors je me disais … Peut-être que toi aussi ?

-                       Pourquoi pas ? demanda Katie. Tu veux qu’on y aille maintenant ?

-                       Si tu n’as pas cours, je voudrais bien …

-                       C’est bon, mais je dois partir voir Luna dans une heure. Ah, et cette fois tu me laisses essayer la musique, pendant que toi tu chantes ! fit-elle d’un air taquin.

Elle ne voulait pas que Lucas soit le seul à pouvoir composer de magnifiques chansons !

Cello haussa les épaules.

-                       Ca m’est égal … Mais tu me laisses un peu de mes pouvoirs, parce que je ne sais pas faire grand chose sans !

-                       C’est moins drôle comme ça, mais bon, si tu veux …

Arrivés dans la salle de musique que Cello affectionnait tant, Katie prit un malin plaisir à prendre la presque totalité des pouvoirs du garçon.

Elle se concentra ensuite dessus. Elle les avait déjà eu, mais à chaque fois elle se faisait surprendre : il était si facile de créer un son, et en même temps si compliqué d’en assembler plusieurs !

-                       Tu va chanter quoi ? demanda-t-elle.

-                       Je ne sais pas … Je croyais que c’était toi qui déciderais !

-                       Pas question ! répliqua Katie. J’ai choisi ma chanson quand j’ai chanté, alors à toi maintenant !

Lucas leva les mains devant lui en riant.

-                       Très bien, très bien ! Ne t’énerve pas ! Laisse-moi réfléchir … Tu connais le film de la comédie musicale Moulin Rouge ?

-                       Evidemment ! Mais pour la musique … Je connais surtout « Your song » …

-                       C’est exactement celle-là que je voulais faire ! Ca ira ?

-                       Bien sûr ! Pour qui tu me prends ? rigola Katie en l’imitant. Et toi, est-ce que tu sauras faire aussi bien qu’Ewan McGregor ?

-                       Ne sous-estime pas mes pouvoirs, Katie ! Je pourrais même te reproduire sa voix, tu n’y verrais que du feu …

Katie soupira. Elle adorait Ewan McGregor … Lucas pourrait-il lui donner l’illusion qu’elle se tenait devant lui ? Elle en doutait sérieusement !

-                       Essaie donc ! Je jugerais bien … Mais ne le massacre pas, sinon tu vas avoir de mes nouvelles !

Lucas éclate de rire et commença à chanter. Katie oublia de l’accompagner à la musique, tellement l’impression était parfaite. Il avait exactement la voix de l’acteur ! L’intonation absolument identique à celle d’Ewan donnèrent des frissons à Katie. Elle resta à l’écouter, bouche bée. Elle avait du mal à croire qu’elle se tenait devant Cello, et non devant une star hollywoodienne. Pourtant, le jeune homme au sourire moqueur qui lui disait que cette chanson était la sienne et qu’elle pourrait le dire à tout le monde … Ce jeune homme n’était que Lucas ! Que Lucas …

Katie rougit en se rendant compte qu’elle regrettait qu’il ne soit « que Lucas ». Elle l’appréciait comme il était, il n’avait pas besoin d’être un autre, même si cet autre était un acteur très célèbre et vraiment beau …

Lucas arrêta de chanter, et Katie se leva pour le prendre dans ses bras, exaltée.

-                       C’était merveilleux. Merveilleux ! s’exclama-t-elle. Je te tire mon chapeau, tu es le meilleur chanteur, le meilleur imitateur, le meilleur … Tu as presque réussi à me faire croire que tu étais Ewan McGregor.

Il la regarda avec un sourire radieux.

-                       Venant de toi, c’est le meilleur des compliments qu’on puisse me faire, tu sais ?

-                       Pourquoi, parce que je pourrais essayer de faire comme toi ? Je ne t’arrive même pas à la cheville …

-                       Ce n’est pas vraiment ce que j’avais voulu dire … fit Lucas en plantant son regard dans le sien.

Katie remarqua alors pour la première fois que le jeune homme avait de très beaux yeux, d’un vert intense …

Lucas se pencha vers elle et Katie retint son souffle. Son esprit s’était comme figé, elle n’arrivait pas à penser à ce qu’il était en train de faire. Ses lèvres effleurèrent les siennes …

Cello ferma les yeux et embrassa Katie. Cette dernière se laissa aller à la douceur des lèvres du jeune homme, sans réagir. Mais l’image de Kurt s’imposa à son esprit et elle repoussa Cello, un peu trop doucement à son goût. Elle qui ne supportait pas que Kurt s’approche de trop près d’une personne du sexe opposé, elle était en train de le trahir !

-                       Arrête ! balbutia-t-elle.

Il la regarda d’un air déçu.

-                       Je suis désolé. Je croyais que …

-                       Mais je suis avec Kurt ! Je croyais que tu le savais !

Lucas hocha doucement la tête et Katie se sentit mal. Elle avait trahi Kurt, et maintenant elle perdait Cello !

-                       Je … Je ne me suis peut-être pas très bien conduis avec toi, Lucas. Je suis désolée si tu as pu croire que … Tu es mon ami, mais c’est tout. Je veux juste qu’on soit amis !

Une nouvelle fois, il hocha la tête. Il sourit doucement, mais Katie n’y vit aucune joie. Plutôt de la résignation.

-                       Je ne suis pas de taille contre Kurt ! fit-il d’un ton joyeux. Mais avec ce que tu m’avais dit … Je voulais être sûr. Maintenant je le suis … Et toi aussi. Tu ne m’en veux pas ?

-                       Non, répondit Katie en prenant une grande inspiration. Excuse-moi, Lucas …

Elle sortit précipitamment de la salle, en espérant qu’il ne la suivrait pas. Si elle restait … Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait faire. Sa volonté lui semblait quelque peu éméchée …

Elle se rendit dans sa chambre et s’assit sur son lit en tailleur. Elle avait encore le goût de Lucas sur ses lèvres … L’avait-il envoûtée avec sa musique ? En tout cas, elle ne savait plus ce qu’elle voulait. Au fond d’elle-même, bien qu’elle ne veuille pas se l’avouer, elle voulait encore l’embrasser. Mais sa conscience refusait catégoriquement de trahir Kurt. Pourquoi n’était-il pas là ? Elle avait besoin de lui … S’il était là, elle n’aurait pas de choix à faire. Mais en son absence, sa présence lui manquait, et l’étreinte de Lucas avait bien failli remplacer la sienne !

Katie décida de sortir un peu avant d’aller voir Luna. Elle ne tenait pas à y aller dans cet état, encore tourmentée par le baiser de Lucas …

Elle croisa Bobby et Malicia, en pleine discussion. Comme elle les enviait … Ils étaient ensemble, même s’ils ne pouvaient pas se toucher. Pour l’heure, leur situation était plus enviable que la sienne …

Katie préféra partir tout de suite. Même si cela devait le faire arriver plus tôt chez Luna, au moins cela lui changerait les idées. Elle monta donc rapidement dans sa chambre, en évitant soigneusement la salle de musique au passage, et attrapa en vitesse ses quelques affaires.

Elle redescendit ensuite les marches quatre à quatre et tomba nez à nez avec Narcisse, la jeune mutante qu’elle avait en cours.

-                       Narcisse ! s’exclama-t-elle. Tu es sortie de l’infirmerie ? Comment vas-tu ?

-                       Pas trop mal. Grâce à vous. Je voulais vous remercier …

-                       Tu n’as pas à me remercier. Je suis là pour éviter les accidents …

Au fond d’elle, elle ajouta : « Et je n’ai pas su empêcher celui-là », mais son orgueil lui interdit de prononcer cette phrase. Elle était prof, elle ne devait pas se rabaisser devant ses élèves. Du moins, c’est ce que lui soufflait sa fierté.

Un peu gênée, elle quitta rapidement la jeune fille. Elle était contente de la voir rétablie mais cela lui rappelait son échec au dernier cours … Elle ne devait plus faire d’erreur comme celle-ci !

Cela lui fit soudain penser à sa mission. Aujourd’hui, en plus de discuter encore avec Luna pour la convaincre, elle devait essayer de découvrir ses pouvoirs. Pas question pourtant de blesser quelqu’un en les testant hasardeusement. Comment devrais-t-elle faire ? Elle avait déjà découvert les pouvoirs de plusieurs élèves, mais dans la Salle des Dangers, et seule. Par chance, à chaque fois, les pouvoirs étaient relativement inoffensifs. Voler, se décomposer en eau ou être télékinésiste, c’était sans danger pour elle, qui contrôlait assez bien ses pouvoirs. Mais pour Luna, serait-ce la même chose ? Elle ne pouvait absolument pas le savoir. Si ses pouvoirs lui permettaient de deviner la mutation chez les humains, ils ne lui indiquaient pas la nature de cette mutation.

Katie respira profondément en arrivant devant le foyer où résidait la jeune fille. Elle devait avoir confiance en elle. C’était la seule chose qui comptait. Confiance, sourires, légèreté … Tout irait bien. Tout se passerait aussi bien que la première fois …

Elle sonna. Un homme en costume gris vint lui ouvrir avec un sourire fatigué.

-                       Bonjour … Miss Kraven je suppose ? Luna m’a parlé de vous. Elle va revenir du lycée d’un moment à l’autre … Je vous en prie, entrez. Je suis Albert Nugges, le directeur de ce foyer. Je prends soin de Luna depuis qu’elle est toute petite, vous savez. Je ne suis pas contre les mutants, moi. Mais certains élèves ne … Enfin, vous savez comment sont les jeunes ! Si peu tolérants …

Katie pénétra dans le hall et suivit le même chemin que la dernière fois. L’homme la fit asseoir dans un fauteuil sans arrêter de parler. Katie eut droit à un long discours sur les mutants et leur intégration dans la société, pour le moins ennuyeux … Si au moins il ne répétait pas presque mot à mot les paroles de Charles Xavier ! Mais il semblait avoir apprécié sa dernière intervention à la télévision ! Et il parlait si lentement … Comme si les phrases avaient du mal à se mettre les une après les autres. Cela ne la dérangea pas au début, mais elle en eu vite assez.

Katie commençait à se demander s’il se tairait à un moment pour la laisser placer une parole, quand elle sentit, avec soulagement, que Luna arrivait. Elle retint un soupir quand elle entra, et que « Appelez-moi Albert » cessa de parler. Elle remarqua par contre que la jeune mutante parut légèrement surprise en la voyant.

-                       Luna ! Comment vas-tu ?

-                       Très bien ! Et toi ?

-                       Pas trop mal … répondit Katie en repensant soudainement à Lucas.

-                       Tu es arrivée tôt, dis donc ! Tu as pu faire la connaissance d’Albert, à ce que je vois … ajouta-t-elle en jetant un regard amusé à l’homme.

-                       En effet, j’ai eu le temps de discuter avec cette jeune femme ! Elle est très agréable !

Katie se demanda avec amusement comment il pouvait la trouver agréable alors qu’elle n’avait pas ouvert la bouche une seule fois. En tout cas, elle espérait que Luna n’allait pas vouloir qu’il reste ici … Elle n’aurait sûrement pas apprécié qu’il fasse des remarques à tout bout de champ.

Heureusement, Luna prit Katie par le bras et l’entraîna dehors. Elle lui jeta un petit coup d’œil malicieux : elle comprenait Katie …

-                       Viens, on va discuter dans le jardin. A tout à l’heure, Albert !

Katie fit un petit signe au directeur et sortit avec soulagement.

-                       Ouf ! Merci de m’avoir sauvée, Luna …

-                       De rien ! Je le connais, il est intarissable … Et surtout avec les étrangers ! Est-ce que tu as pu lui parler ?

-                       Pas vraiment … Mais j’ai pu constater qu’il n’était pas contre les mutants ! Il sait que j’en suis une ?

-                       Oui, je lui ai dit. Ca te dérange pas ?

-                       Non non, je n’ai pas honte de ma condition …

La discussion s’orienta sur l’Institut. Katie ne savait pas si elle devait prendre les pouvoirs de Luna. Elle n’était pas sûre de pouvoir les contrôler, et elle n’aurait pas aimé que le jeune fille s’en rende compte. Pourtant, elle savait qu’elle n’avait logiquement aucune raison de s’en faire, mais la logique n’était pas au rendez-vous, ce jour-là …

Elle décida de lui prendre ses pouvoirs au dernier moment, quand elles se sépareraient, pour pouvoir les tester seule.

Mais quand ce moment arriva, elle ne se sentait toujours pas sûre d’elle. La peur de faire un accident lui nouait le ventre, et le souvenir du visage violet de Narcisse lui revenait toujours en mémoire.

Pourtant, elle se força à absorber légèrement les pouvoirs de la jeune fille. Elle les sentit en elle et elle se concentra au maximum pour les contenir. Rien ne se passa, à son grand soulagement. Elle eut le temps de dire au revoir à Luna et de fixer leur prochaine date de rendez-vous. Cela s’était assez bien passé, pour une deuxième fois … Luna ne savait pas encore si elle devait aller à l’Institut, mais Katie la voyait tentée.

Dans sa voiture, Katie prit de grandes respiration, toujours en contenant son nouveau pouvoir. Elle n’était pas très rassurée, et son cœur battait toujours la chamade. Elle avait légèrement l’impression d’avoir trompé Luna.

Elle roula quelques minutes et s’arrêta au bord de la route, dans un endroit désert, bordé de champs et de buissons, sans habitations alentours. Ici, elle pourrait tester ses pouvoirs sans gêner personne.

Elle s’avança sur un petit chemin de terre battue et ferma les yeux, laissant un peu de liberté à ses pouvoirs, juste assez pour qu’elle puisse voir leur action. Mais rien ne se passa. Cela ne l’inquiéta pas outre mesure, elle avait déjà vu ça. Quand elle avait rencontré Logan et son facteur auto-guérisseur, notamment.

Elle s’entailla légèrement le doigt, mais il ne cicatrisa pas. Elle posa sa main au sol, mais rien ne réagit à son contact. Elle fit plusieurs expériences du même genre, avec un bout de ferraille qu’elle avait trouvé, avec sa voiture, avec les fleurs autour d’elle, et avec un cours d’eau, en vain. Elle commençait légèrement à se décourager. Bien que ses pouvoirs pouvaient agir sur les êtres humains en dehors d’elle, elle ne voyait pas comment les tester sans risquer de faire de blessés.

Quand elle sentit les pouvoirs de Luna la quitter, elle abandonna et retourna à l’Institut. Elle avait le sentiment frustrant d’avoir échoué sur toute la ligne, et elle était furieuse contre elle-même.

Elle claqua la grande porte d’entrée et se dirigea à grands pas vers la bibliothèque, qu’elle savait vide. Elle avait besoin de se vider l’esprit, de penser à autre chose. Par chance, elle ne croisa personne dans les couloirs, elle n’eut donc à expliquer à personne son attitude. Elle aurait envoyé n’importe qui promener, de toute façon.

Elle s’enfonça dans un fauteuil et ouvrit un magazine au hasard. Un journal politique … Comme si elle avait besoin de lire des horreurs sur les mutants ou sur la santé du monde ! Elle voulait juste lire quelque chose d’assez inintéressant et de futile pour la captiver complètement !

Elle refermait le journal en soupirant quand elle sentit son portable vibrer. Elle l’avait complètement oublié, celui-là … Qui donc venait la déranger ? Elle jeta un coup d’œil à l’écran. Kurt. C’était Kurt ! Comment avait-il pu deviner que c’était justement lui la seule personne à qui elle voulait parler ?

Elle décrocha, le cœur soudain plus léger. Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas entendu sa voix …

-                       Allô ?

-                       Kurt ! Tu ne peux pas savoir comme je suis contente de t’entendre !

-                       Si, je crois que je peux deviner … Comment ça va ?

-                       Pas très bien … Je viens de foirer une mission, j’ai envoyé une de mes élèves à l’infirmerie … Et tu n’es même pas là !

-                       Comment ça, à l’infirmerie ? Tu as blessé quelqu’un ? demanda Kurt d’une voix inquiète.

-                       Pas vraiment moi, disons que je n’ai pas pu empêcher Elaïne de blesser Narcisse pendant un entraînement … Je suis complètement nulle, comme prof ! Tu ne peux pas savoir comme je m’en veux … se lamenta Katie.

-                       Mais ça c’est arrangé ?

-                       Oui, elle va beaucoup mieux, mais …

-                       Alors arrête d’y penser ! C’était un simple accident … Et ta mission ? Je n’étais pas au courant …

-                       C’est tout nouveau. Je devais aller voir une jeune mutante, lui faire connaître l’Institut et découvrir ses pouvoirs. Je me suis plantée sur toute la ligne ! Je reviens à peine … Je n’ai pas réussi à découvrir quoi que ce soit, et elle refuse toujours de venir.

-                       Ce n’est pas si dramatique ! J’ai cru que tu avais eu quelque chose de plus important que …

-                       Mais c’est important ! S’emporta Katie. Tu ne comprends pas ? Ca veut tout simplement dire que je ne contrôle pas mes pouvoirs ! Jusqu’ici j’ai toujours réussi à découvrir les pouvoirs des nouveaux mutants, et là, rien !

-                       Calme-toi, Katie ! Je ne te fais pas de reproche ! Mais cela veut peut-être simplement dire que cette fois-ci, tu es tombée sur un pouvoir un peu plus complexe que les autres ! Ou alors, tu n’as pas remarqué son effet. Mais je suis sûr que ce n’est pas à cause de toi. Tu es parfaitement maîtresse de tes pouvoirs, tu le sais aussi bien que moi.

-                       Je n’en suis plus aussi sûre … Deux échecs en même pas une semaine …

-                       Oh, je vois ! Tu ne supporte pas d’avoir des failles, c’est ça ? Se moqua Kurt.

-                       Kurt ! S’il te plaît, essaye de rester sérieux une seconde !

-                       Je suis très sérieux. Tout le monde fait des erreurs, et tu es en train de te rendre compte que tu n’échappe pas à la règle. Ne t’inquiète pas, tu es parfaitement normale ! Et je t’assure que dans quelques jours tout sera …

-                       Kurt ! s’exclama Katie. Arrête de te moquer de moi !

-                       Désolé, Katie.

Elle perçut un léger sarcasme dans sa voix. Il soupira et pendant une seconde, personne ne parla.

-                       Je n’aime pas quand tu es comme ça, tu le sais ? reprit-il d’un ton lasse.

-                       Je crois que tu me l’a déjà fait remarquer, en effet, répondit-elle sèchement.

-                       Tu n’es pas plus infaillible que moi et … Il faudrait que tu le reconnaisse, quelquefois. Même si tu n’apprécie pas vraiment.

Cette fois, c’est elle qui soupira.

-                       Je croyais que tu me soutiendrais, fit-elle simplement.

-                       Tu sais bien que je te soutiens toujours. Mais ça frise le ridicule, cette histoire. Reprends confiance en toi, Katie, et ça ira beaucoup mieux. Je sais que tu en es capable.

Elle ne répondit pas. Elle ne se sentait pas capable de lui obéir, au contraire.

-                       Alors … Bonne soirée, tenta-t-il d’une voix mal assurée.

-                       Bonne soirée.

Elle l’entendit raccrocher et elle remit son téléphone lentement dans sa poche. Elle ferma les yeux en se maudissant. Il l’appelait, et elle arrivait à se disputer avec lui. Leur discussion n’avait même pas duré dix minutes. Et elle ne lui avait même pas demandé comment lui, il allait. Elle ne lui avait même pas demandé quand est-ce qu’il rentrait. Elle s’était contenté de lui raconter ses petits problèmes. Elle s’était disputé avec lui, alors qu’il était à des centaines de kilomètres d’elle ! N’avait-elle rien dans la tête ?

Voilà, elle se sentait coupable, maintenant. Encore plus qu’avant. Surtout qu’elle venait de se rappeler qu’elle avait embrassé Lucas. Ce n’était pas le jour de Kurt, aujourd’hui … Ni le sien, d’ailleurs. Qu’est-ce qu’elle aurait donné pour qu’il soit là ! Près d’elle, elle aurait pu s’expliquer un peu mieux que ça …

Katie se leva en soupirant et sortit de la bibliothèque. Elle ne voulait pas aller faire son compte rendu au professeur, elle ne voulait pas aller s’entraîner, elle ne voulait pas non plus aller dans la salle de musique, au risque de trahir encore une fois Kurt. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ?

Elle alla s’asseoir dans sa chambre. La chambre de Kurt et elle. Elle prit son livre, mais le cœur n’y était décidément pas.

5 juin 2005

*Entre elle et lui!*

Entre elle et lui!...

*~Prologue~*

Il pleuvait depuis bientôt une heure et elle était trempée jusqu'aux os!!Éloïse regardait à gauche dans l'espoir de voir ce fouttut bus!Seulement une heure trente avant, elle avait vécue la dispute qu'elle voulais éviter depuis le début!

[Flash Back]

[ -Je pense que notre relation n'est plus très bonne tu sais!?dit Pietro en regardant le route.

Éloïse se retourna brusquement avec les sourcils froncés!

-Mais au contraire!Sa va très bien...Nous avons fait une foule d'activitées ensemble!dit elle refusant de croire à ce qu'il venait de dire.

Le jeune homme secoua la tête et soupira avec un air désoler!

-Je sais que c'est dur à avaler mais...

Il ne finit pas sa phrase et freina brusquement.Il se retourna vers Éloïse,la regarda d'un regard dur.

-Sort de la voiture!lui ordonna-t-il d'un ton sec...

-Mais voyons qu'est-ce qui te..

-J'ai dit sort de la voiture!!avait-il crier en l'interrompant!

Éloïse ne savait que faire!Q'est-ce qui lui prenait à la fin?Tout allait bien avant qu'il ne lui lance cet ordre qu'elle ne voulait pas faire.Une main serrée sur son bras la fit revenir sur terre et en quelques secondes à peine elle se retrouva dehors, seule, près d'un arrêt de bus!Elle  ne savait pas se qui allait se passer après cet événement mais elle avait de moins en moins le goût de le savoir...Puis,à son grand d'ésespoir,il se mit à pleuvoir!]

En repensant à cette histoire, Éloïse eu un nouveau sanglot!Pourquoi avait-il fait sa??Tout allait si bien.Ses pensées était assaillit par des millions de questions et elle ne savait que répondre à aucune d'elles!

28 mai 2005

La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 13

Chapitre 13 : Bon anniversaire

Je n’en revenais pas : non seulement moi j’avais oublié mon propre anniversaire mais eux y avaient pensé et ils m’en avait fait une surprise ! Tous les événements de la journée m’avaient troublé et je n’avais plus pensé à ça. Et pendant cette journée, ils étaient tous au courant ! John traversa la pièce :

-         Joyeux anniversaire ma chérie.

Il m’embrassa tandis que tous les autres applaudissaient. Je rougis légèrement et découvris la décoration qu’ils avaient mis en place rapidement : les banderoles se chevauchaient aux ballons et des petites boules lancées par Tabitha explosaient doucement dans la pièce. Je remarquai qu’Erik n’était pas là, mais il avait sans doute mieux à faire. Les verres se remplirent, la musique s’alluma au son d’Evanescence, des lumières scintillaient dans la pièce. Le gâteau arriva, les bougies avaient été allumées par John. Je les soufflai et je distribuai les parts. J’étais en pleine discussion avec Pietro et Tabitha quand John réclama le silence et m’apporta un petit paquet enrubanné. J’ouvris le paquet qui était bien enroulé dans le papier. Des clés. Au début, je ne compris pas leur signification. Et le petit mot qui était avec m’éclaira encore moins. « Nous n’avions pas assez de papier pour tout envelopper. Le reste est dehors. » John me mit les mains sur les yeux et nous allâmes tous dehors. Lorsqu’il enleva ses mains, je n’en crus pas mes yeux.

-         Non. . . C’est impossible. Comment avez-vous fait ?

-         Quand on aime, on ne compte pas, me dit John m’entourant amoureusement de ses bras.

Une moto. Ils m’avaient acheté une moto. J’en rêvais depuis toujours !

-         Maintenant, t’as intérêt à être prudente sur les routes, me dit Lance. Sinon John va nous en vouloir à tous d’avoir trouvé ça comme cadeau !

Nous éclatâmes tous de rire et la plupart rentrèrent dans la maison pour se resservir à boire. Je restai près de la moto avec John, Pietro et Wanda. Ils souriaient en me voyant encore béate devant mon cadeau. Wanda prit la parole :

-         Va bien falloir que tu l’étrennes ! Tiens, enfile ça et fonce un peu pour voir ! Je suis sûre que Pietro ne pourrait pas te rattraper !

Elle me donna un blouson de cuir et un casque tandis que Pietro lui faisait une grimace. J’enfilai le blouson et le casque et enfourchai la moto. Je mis et le contact et sentis la moto vrombir contre mes cuisses. J’enclenchai la première vitesse et c’était parti ! 10, 20, 30 km/h ! Je roulai un moment et sortis de la ville. 70, 80, 90 km/h ! Je décidai de la pousser pour voir ce qu’elle avait dans le ventre. J’atteignis rapidement les 130 km/h. Je sentais le vent opposer une légère résistance contre mon corps, alors je baissai pour gagner encore plus de vitesse. Cette virée était géniale, mais il allait être temps de rentrer à la maison. Je ralentis, fis demi-tour et rentrai tranquillement chez moi. Quand j’arrivai, tous étaient dehors à m’attendre. Je soulevai un peu de poussière en arrivant dans la cour et descendis de ma moto avec panache. J’allais à tous leur faire la bise pour les remercier de ce fameux cadeau qu’ils m’avaient fait. Nous finîmes les quelques bouteilles qui restaient et Todd eut l’idée de terminer notre soirée au bar de nuit-discothèque « Le Zéro Janvier ». Tout le monde monta dans son véhicule, je pris John sur ma nouvelle moto et nous filâmes vers le centre-ville, la nuit commençant à tomber. Nous n’eûmes pas de problèmes à convaincre le videur de nous laisser rentrer, la forte carrure de Freddy (le Blob) aidant. La soirée se déroula presque sans accroc. Un jeune homme bourré mais à l’air plein aux as nous remarqua à notre arrivée et entreprit de nous draguer, Tabitha, Wanda et moi en même temps. Il avait de l’espoir ! Je compris juste qu’il s’appelait  Joshua avant que le Blob vint lui faire comprendre que nous n’étions pas à prendre. Je passai le reste de la soirée dans les  bras de John à écouter les plaisanteries de Lance. Todd passa toute la soirée à tourner autour de Wanda en vain. Pietro et Tabitha s’amusaient à faire des blagues aux autres clients quand le jeune homme que nous avions rabroué, Joshua, revint avec une bande de costauds.

-         J’aime pas qu’on me résiste, les minettes ! dit-il complètement bourré. Alors vous allez venir avec moi, maintenant !

-         Et puis quoi encore ? se rebella Wanda. On ne t’appartient pas ! Espèce d’humain dégénéré !

L’insulte eut un effet très fort sur le jeune homme qui comprit immédiatement que nous étions des mutants. Il eut un regard plein de haine pour nous, mais nous ne lui laissâmes pas le temps de faire quoi que ce soit. Lance déclencha une légère secousse sismique qui déséquilibra les costauds et permit à Pietro de les faire tomber. Tabitha leur fourra des boules explosives dans leurs vêtements. Freddy ramena Joshua devant moi pour l’obliger à me demander pardon. Mais j’avais envie d’autre chose. Moi aussi, je voulais utiliser mes pouvoirs. Je posai une main sur le visage de Joshua et fermai les yeux. J’arrivai dans un monde de luxe, de piscines dans les nombreuses résidences secondaires, de filles en maillot de bain, d’argent et de champagne coulant à flots. Cet humain vivait dans le luxe et ne s’intéressait qu’à sa petite personne. Je me concentrai et trouvai un recoin plus sombre de ses souvenirs. Des réunions anti-mutants. Ce salaud élaborait des attaques contre les mutants qui vivaient en ville. C’est ce qu’on allait voir. J’effaçai ses souvenirs de haine à notre encontre ; grâce à mes entraînements ce fut plus facile que pour le cas de Logan. J’effaçai les événements qui s’étaient déroulés ce soir. Je lui laissai seulement ses souvenirs d’opulence et de richesse : il ne serait pas pro-mutant mais au moins, il ne nous détesterait plus. Je retirai ma main de son visage et rouvris les yeux. Il ne comprenait pas ce qui se passait et je fis signe à Freddy de le relâcher. Ses « amis » étaient repartis sans demander leur reste.

-         Que. . . Que s’est-il passé ? me demanda-t-il.

-         Rien de grave. Vous avez trébuché et vous êtes tombé contre le coin de la table. Mais vous n’avez rien, même pas un bleu.

Il nous remercia de l’avoir aidé et nous paya un verre à tous. Il passa la fin de la nuit avec nous tous et nous les quittâmes à l’aube pour rentrer dormir. Je ramenai John sur ma moto à moitié endormi. Nous allâmes vite nous coucher et avant de s’endormir, il m’embrassa.

-         Joyeux anniversaire, Idril.

26 mai 2005

La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 12

Chapitre 12 : Des révélations surprenantes.

Mes journées étaient rythmées par les entraînements à l’Institut et mes quelques sorties en ville le soir avec les membres de la Confrérie. Je gagnai en agilité, souplesse et force physique. Tous mes entretiens avec le professeur Xavier me révélaient de nouveaux souvenirs, de plus en plus anciens. Mais, un jour alors que je m’entraînais avec lui, des images sombres m’apparurent : des cris, la foudre un soir d’orage, mon père battant ma mère, un couteau dont la lame luisait à la lueur de la lune, mon père me jetant contre un des montants de la table, ma blessure au bras, du sang, ma mère en pleurs, René se battant avec mon père, des bouteilles d’alcool vides, le sang coulant de mon front, le sang coulant du visage de ma mère. Je hurlai.

-         Mon dieu, mais qu’est-ce que c’est que ça ? Ce ne sont pas mes souvenirs, c’est impossible !

-         Calme-toi, Idril, je crois savoir ce que c’est. En fait, ton pouvoir mutant s’est développé depuis ton plus jeune âge et il t’avait fait occulter certaines parties de ton passé que tu voulais oublier. Nous ne faisons que les remettre à jour.

-         J’avais complètement oublié tout ça. . . Comment est-ce possible ?

-         C’est ton inconscient qui a fait cela grâce à ton pouvoir. Mais tu n’as plus rien à craindre, maintenant. Tu sais à quoi t’attendre.

Et si la plupart de mes souvenirs étaient faux ? Si rien de ma jeunesse n’avait réellement existé ? Peut-être me suis-je créé un passé entier ? Swann, René, mes parents, Maxime. . . Et John ? Cela aussi serait une illusion ? Un faux souvenir ? Non, Wanda ne serait pas venue sinon. . . Et si Wanda n’était pas réellement venue ? Tout s’embrouillait dans ma tête. Je suis peut-être même en ce moment dans un hôpital psychiatrique et je me créé une nouvelle vie ? ? Soudain, la voix rassurante du professeur s’immisça dans mon crâne.

-         << Calme-toi, tout ira bien, tu n’es pas folle. Il est souvent difficile de comprendre la mutation, mais tu apprendras à la contrôler. N’aie pas peur et fais-moi confiance. >>

-         << Bien, professeur. >>

-         << Nous en avons terminé pour aujourd’hui. Logan n’est pas là, donc tu n’auras pas d’entraînements. Cependant, si tu veux aller rendre visite à certains de tes anciens élèves, rien ne t’empêche de le faire. Ils ne sont pas allés en cours aujourd’hui, les manifestations anti-mutantes étaient trop violentes. >>

-         << Merci, professeur et au revoir, à demain. >>

Je mis fin à ce dialogue intérieur et me rendis dans le hall où je trouvais Bobby et un jeune homme en skate en pleine discussion.

-         Je t’assure que je serais plus rapide en glissant sur la glace que toi sur ton skate, Evan !

-         Rien ne vaut les roues Bobby, je t’assure ! Personne ne peut me battre à une course de glisse !

-         Très bien, nous verrons cela ce soir, rendez-vous sur la parcours extérieur ! On verra qui sera le plus rapide !

-         OK, c’est ce qu’on verra !

Ils se serrèrent la main pour valider leur duel et me firent penser que Pietro serait plus rapide qu’eux deux réunis. Bien sûr, je gardais mes réflexions pour moi, je ne pense qu’on les aurait appréciées à l’Institut. Je souris en voyant Bobby s’avancer vers moi.

-         Mademoiselle Carnesîr ! Que faites-vous ici ?

-         Cela fait quelques semaines que je viens m’entraîner ici, Bobby. Mais toujours pendant vos horaires de cours. Au fait, tu peux m’appeler Idril, tu sais !

-         D’accord Idril ! Mais pourquoi tu ne nous as jamais dit ?

-         Je suis très occupée, tu sais et je me suis trouvé un travail dans un bar le week-end. Je n’ai plus beaucoup de temps pour moi.

-         Tu traînes toujours avec les membres de la Confrérie ?

Cette question jeta un froid entre nous.

-         Oui en effet. Mais pas avec tous, si tu tiens à vraiment à tout savoir. Je passe la plupart de mes soirées avec John, Wanda, Pietro, Remy, Lance et Tabitha. Ils sont sympathiques avec moi, nous allons boire un verre ou au cinéma et je discute énormément avec Tabitha et Wanda, nous allons souvent faire du shopping.

-         Ce n’est pas du tout leur style. Elles profitent de toi pour en apprendre un maximum sur l’Institut.

-         N’importe quoi ! Elles ne m’ont absolument pas posé de questions là-dessus !

-         Ou alors, ils cherchent tous à t’enrôler à la Confrérie.

-         Nous n’avons pas les mêmes idées et ils le savent très bien. Bobby, que cherches-tu à faire ?

-         Juste te protéger, c’est tout.

Il s’en alla, sans se retourner. Depuis le temps que je ne l’avais pas vu, j’avais réussi à me disputer avec alors que c’était un de mes élèves préférés. Je repris ma voiture après avoir salué quelques anciens autres élèves. J’arrivai à la maison et je vis Lance, Pietro, Remy et John en pleine discussion, légèrement cachés derrière le garage. Lorsqu’ils me virent rentrer, Pietro, Remy et John sautèrent dans la voiture de Lance et partirent en trombe.

-         Eh bien, où vont-ils ? demandai-je, surprise, à Lance. Erik a besoin d’eux ?

-         Non, ils vont revenir tout de suite.

Je tournai le dos à Lance pour aller prendre un livre en les attendant quand soudain, il m’attrapa les bras et me bâillonna avec sa main.

-         Chut, ne dis rien !

Je ne savais que faire ! Que se passait-il ? Il me poussa dans la chambre et me jeta sur le lit. Je le fixai du regard et je ne sais combien de temps nous sommes restés à nous regarder ainsi. Puis, j’entendis le bruit d’une voiture en pensant que c’était John qui revenait. Mais Lance dit :

-         Ah, les voilà enfin.

J’entendis du remue-ménage dans la maison et quand je voulus m’approcher de la porte, Lance créa une légère secousse qui me fit tomber par terre.

-         Reste ici, sinon. . .

Puis plus rien. Plus un bruit dans la maison. Lance se jeta soudainement sur moi et me força à entrer dans le salon. Je n’en crus pas mes yeux. Ils étaient tous là ! Tous les membres de la Confrérie ! Qu’allaient-ils me faire ?

- Joyeux anniversaire, Idril ! crièrent-ils tous en même temps. 

26 mai 2005

La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 11

Chapitre 11 : Retour à la normale

Je fermai la porte brusquement.

-         Comment as-tu fait pour rentrer ?

-         Ne pose pas de questions et je ne te mentirai pas. Et ne sois pas si agressive, je viens pour te parler de John.

A ces mots, je me raidis. John. Je ne savais pas si j’avais vraiment envie d’entendre parler de lui. Mais Wanda continua.

-         Il est très malheureux, tu sais. Il m’a raconté que vous vous étiez disputé à cause de la Confrérie. Je dois t’avouer que Pietro avait parié sur le fait que vous ne tiendriez jamais longtemps ensemble à cause de ça. Mais vous pouvez ne pas être du même camp et vous aimer quand même. Il a dormi à la Confrérie cette nuit et m’a dit qu’il reviendrait ce soir, après ces cours. Je t’en prie, donne-lui une deuxième chance. Il a peur que tu ne veuilles plus le voir à cause de ses opinions. Nous ne sommes pas parfaits à la Confrérie, mais il faut avouer que les humains ne nous rendent pas la tâche facile. Tu veux bien faire ça ? Fais-le pour son moral, s’il te plaît.

Je regardai Wanda bizarrement. Je ne pensais pas du tout que ça aurait été à elle qu’il se serait confié. J’acquiesçai légèrement de la tête.

-         D’accord. Tu sais, Wanda, je l’aime toujours. Mais si un jour, on se retrouve face à face ? Et même avec toi et les autres ? Si pour une raison quelconque, je me trouve sur le chemin de la Confrérie ? Qu’est-ce qui se passera ?

-         Il ne vaut mieux pas poser ce genre de questions.

Elle se leva et partit sans dire un mot de plus. J’allai m’allonger sur le lit, songeant à ce qu’elle m’avait dit et à ce qui allait bien pouvoir se passer quand John rentrerait. Allait-on encore crier ? Les larmes me montèrent aux yeux : je ne voulais pas que cela se passe ainsi. Ce serait si bête de tout gâcher par une dispute. Peut-être arriverai-je à le faire changer d’avis à propos des humains, qu’ils ne nous détestent pas tous et qu’il y’a toujours de l’espoir. J’étais crevée de fatigue et je m’endormis. Quand je me réveillai, il faisait nuit noire et John était allongé à mes côtés.

-         Tu es vraiment très belle quand tu dors, tu sais.

Il avait pleuré. Cela se voyait, ses larmes étaient inscrites dans sa peau, dans son discours. Je l’embrassai.

-         Reste qui tu es, lui dis-je, tu es celui que j’aime même si on n’est pas toujours d’accord. Tu m’as manqué.

-         Toi aussi, tu m’as manqué. Alors, qu’as-tu fait aujourd’hui ?

Je lui racontai ma journée à l’Institut et il m’écouta parler réellement intéressé. Il sourit en m’entendant grogner sur les cinquante pompes et abdos que Logan m’avait obligée à faire. Je ne lui mentionnai pas la visite de Wanda et finis par m’endormir dans ses bras. Je le sentis à peine m’enlever mes chaussures, me déposer correctement dans le lit et se glisser à côté de moi. Cette nuit, notre chambre fut éclairée par la lumière de la pleine lune qui se déposait sur nos visages. Cette nuit, je rêvai de ma famille et de mon passé.

26 mai 2005

La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 10

Chapitre 10 : Première journée à l’Institut.

Notre entrevue ne se déroula pas exactement comme prévu. John ne voulut rien entendre de ce que je lui disais assurant que tout ce que Logan m’avait raconté était des balivernes. Alors que j’insistais sur le fait de savoir la vérité, il se mit à hurler :

-         Les humains ne nous accepteront jamais ! Il faut que tu retiennes ça ou ta vie est foutue ! Xavier n’est qu’un utopiste !

-         Peut-être mais moi en attendant, je ne tiens pas à passer ma vie dans la haine des autres !

Il me foudroya de ses yeux furibonds et, en partant, claqua la porte si fort qu’il en fit trembler les murs. Il ne revint pas de la nuit et je ne le vis pas avant de partir pour l’Institut.

J’arrivai à l'école du professeur Xavier à neuf heures très précises : Logan m’attendait sur le perron du bâtiment. Je me garai à côté d’une voiture que je reconnus comme celle de Scott.

-         Pile à l’heure, bravo, tu m’épates ! me dit Logan en levant le pouce

-         Et encore, tu ne connais pas mes talents cachés ! m’exclamai-je à mon tour.

Il me fit entrer dans la résidence et commença à me faire visiter. L’Institut était vide car les élèves étaient tous partis en cours. Nous croisâmes Scott et la jeune femme aux cheveux blancs. Logan me les présenta officiellement :

-         Voici Scott Summers et Ororo Munroe que tu connais déjà. Ils apprennent aux élèves à se servir de leurs pouvoirs. Moi aussi d’ailleurs. Enfin en quelque sorte.

Je ne relevai pas le « enfin en quelque sorte », me doutant que j’allais bientôt savoir à quoi il correspondait. Puis, nous continuâmes et Logan me fit visiter toutes les pièces. Le bâtiment était immense ! A droite, des dortoirs, à gauche, des salles de travail et de repos. Sans compter les dizaines de passages secrets ! Comment les élèves pouvaient-ils bien se retrouver dans tous ces couloirs ? Dans la bibliothèque, nous croisâmes deux personnes, une jeune femme à la peau semblant dure comme le diamant, nommée Emma Frost, et un homme à la fourrure bleue ressemblant à un lutin avec une queue, appelé Kurt Wagner. Nous arrivâmes finalement dans le laboratoire où le professeur Xavier était en grande conversation avec une bête énorme et poilue que l’on me présenta comme l’éminent scientifique Henry « Hank » McCoy.

-         Je te laisse là, Idril, Charles et Hank vont s’occuper de toi. Ne t’en fais pas, tout se passera bien.

Et il partit, me laissant seule avec les deux professeurs. Mr McCoy me fit m’allonger sur une table d’examen médical et me brancha des électrodes sur le crâne. Le professeur Xavier s’avança près de moi.

-         Nous allons faire un examen de tes ondes cérébrales afin de déterminer leur quantités en ondes alpha et oméga. Je dois m’assurer que ton cerveau sera prêt pour les entraînements.

Ce qu’il me dit ne me rassura pas du tout ! Mais ils avaient l’air de savoir ce qu’ils faisaient alors j’attendis que cela soit terminé. Une fois cet examen passé, le professeur McCoy me fit passer un check-up complet et m’annonça que j’avais un corps en pleine forme. Je me rhabillai, puis le professeur Xavier me fit passer dans une autre salle, protégée par divers systèmes de sécurité, une salle démesurée et ronde comme une balle avec une simple passerelle qui reliait l’immense ordinateur central au reste de la pièce.

-         Je te présente Cérébro, me dit le professeur en me montrant l’ordinateur. Nous allons pouvoir travailler dans cette salle car sa forme sphérique captera tous les ondes produites par nos cerveaux et n’en sortira pas d’ici. Ainsi, nous ne blesserons personne. Donc, comme je te l’ai déjà dit, ton pouvoir mutant est axé sur la mémoire et les souvenirs, et pour nos premières séances, nous travaillerons sur ta mémoire. Mais je voudrais savoir si tu acceptes que j’entre dans tes souvenirs. Tu as le droit de refuser et nous nous arrêterons là. Tu es d’accord ?

-         Oui, allez-y, professeur.

Je fermai les yeux et il posa ses mains sur ma tête. Les images défilèrent. Mon père et ma mère souriant, les musiciens de leur groupe, les tournées, le public en délire, moi pleurant recroquevillée dans un coin, les chargements de camion, Maxime, Orion, un de mes nombreux chats, les colombes de l’oncle René, un des guitaristes du groupe, le Loch Ness en Ecosse, la forêt de Brocéliande en Bretagne et les champs du Schleswig-Holstein. J’ouvris les yeux brusquement.

-         Quelque chose ne va pas, Idril ? me demanda le professeur, inquiet.

-         Non, non tout va bien. Excusez-moi, on reprend.

Nous recommençâmes et d’autres images se mirent à défiler dans ma tête. Nos vacances entre deux tournées, René et moi en train de chanter devant un feu de camp, son fils Swann nous accompagnant à la guitare, le baiser que Swann me donna un soir de pleine lune près du Loch Ness, ma mère et moi en train de faire la cuisine, mon père nous arrosant au lieu de laver les véhicules, moi courant dans la forêt, ma première séance au ciné en amoureux avec Maxime, les chatons d’Orion et de Cassiopée mes deux chats préférés, Sirius, le chien de Swann, nous deux enfants, nous baignant dans un lac sauvage d’Allemagne, mon départ pour les Etats-Unis avec mes parents, mon arrivée à Bayville, le baiser de John. . .

-         STOP ! criai-je. On arrête là ! S’il vous plaît !

-         Oui bien sûr, si tu veux, me dit calmement le professeur. Peux-tu me dire pourquoi ?

-         Je veux bien vous confier mes souvenirs du passé, mais pas ceux de ma vie actuelle. Ma relation avec John ne vous regarde pas.

-         Très bien, je comprends. Merci de bien avoir voulu te prêter à l’expérience. Reviendras-tu demain ?

-         Oui, si vous le souhaitez.

-         Tu peux rejoindre Logan. A demain.

-         A demain, professeur.

Je sortis de la salle et mis quelque temps à retrouver le hall de l’Institut. Logan était là en tenue de sport.

-         J’espère que tu es prête à courir un peu ? Faut savoir entretenir sa forme !

-         Tu plaisantes ? Je n’ai rien pour courir ! Et d’ailleurs, je te rappelle. . .

Je lui montrai mes chaussures.

-         . . . Que je suis en talons ! Tu veux me faire courir comme ça ?

-         Non, évidemment ! Mais j’avais prévu le coup !

Il me montra un jogging et des baskets.

-         Allez, enfile ça et on y va !

Je ne pouvais vraiment pas y échapper ! Je sautai dans les affaires qu’il m’apportait et courut toute la fin de la matinée. Nous revînmes le midi pour manger quelque peu et je pus apercevoir quelques élèves. Certains me saluèrent de la tête, d’autres ne me virent pas. Je passai le reste de la journée à faire du sport avec Logan. Il se décida à me lâcher enfin quand je fus incapable de faire un pas de plus. Je pris une douche à l’Institut et repris mes affaires avant de souhaiter bonne soirée à Logan. Quand je revins à la maison, il n’y avait personne. Ou presque. Wanda m’attendait, assise sur le canapé.

-         Salut, Idril. Faut qu’on se parle.

26 mai 2005

La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 9

Chapitre 9 : Visite surprise et changements en vue

Pour commencer, je déménageai du trou à rats que j’habitais. Erik m’avait proposé de venir vivre à la Confrérie, mais je refusai poliment son invitation. Je ne voulais pas m’imposer chez eux et, de plus, je ne me sentais pas prête à vivre dans une communauté de mutants. Erik le comprit sans problème et m’envoya même le Blob, un mutant extrêmement fort, afin de m’aider à déménager mes meubles. Mon salaire de professeur ne m’avait pas enrichi, mais n’étant pas extraordinairement dépensière, je pus louer une petite maison au bord de la ville non loin de la forêt de Bayville. John et moi étions si heureux d’être ensemble que je lui proposais de vivre avec moi. Il accepta, non sans hésitation.

-         Tu comprends, si Magnéto, je veux dire Erik, m’appelle, c’est que je dois absolument le rejoindre. Tu ne m’en voudras pas si je dois partir au milieu de la nuit ?

Je lui assurai que non et l’embrassai. J’étais enfin heureuse, même en tant que mutante.

Un jour, alors que John était parti en cours, on vint frapper à ma porte. J’allai ouvrir, curieuse, n’attendant personne en particulier.

-         Salut petite.

Logan ! C’était Logan ! Je lui sautais au cou, heureuse de le voir en bonne santé. Pourtant, je ne l’avais pas revu depuis ma seule visite à l’Institut, mais je correspondais avec lui par lettre, pour prendre de ses nouvelles et de celles de mes élèves mutants que je ne voyais plus. Il avait bel et bien recouvré toutes ses forces et il était resté celui qu’il était : un homme magnifiquement poilu !

-         Comment vas-tu ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu veux boire quelque chose ?

Il sourit en m’entendant débiter mes questions à toute vitesse.

-         Je dois répondre à toutes les questions d’un coup ou seulement une à la fois ?

Nous éclatâmes de rire tous les deux. Je lui offris une bière et en pris une pour moi.

-         Je vais bien, si tu tiens à le savoir et si je suis là c’est pour toi.

Il marqua une légère pause pendant laquelle il but une gorgée de sa bière.

-         Il paraît que tu fréquentes certains membres de la Confrérie et libre à toi de le faire autant que tu veux. Mais ce ne sont pas des enfants de chœur et je tenais à ce que tu le saches. Ils ont des idées très arrêtés sur les humains et notre soi-disant « supériorité » par rapport à eux. Magnéto pense que les exterminer serait ce qu’il y’a de mieux pour eux et pour nous. Depuis que des scientifiques humains ont qualifié les mutants d’ « homo superior », Magnéto tente de les détruire et tous les moyens lui sont bons. De plus, mettre des bâtons dans les roues de Charles (au sens figuré bien sûr) et de l’Institut est un de ses passes-temps préférés.

Il prit mes mains dans les siennes. J’étais très troublée par ses révélations, que je n’avais absolument pas imaginées. Erik était pourtant si gentil avec moi ! Je me doutais qu’il ne portait pas les humains dans son cœur mais de là à vouloir les exterminer ! Logan reprit la parole :

-         Tu m’as sauvé la vie et cela, je ne l’oublierais jamais. Je ne veux pas que tu entres à la Confrérie, je ne veux pas que tu deviennes un de mes ennemis. C’est pour cela que je suis venu ici aujourd’hui. Je voudrais que tu viennes à l’Institut pour apprendre à contrôler tes pouvoirs à bon escient. Qu’est-ce que tu en penses ?

-         Cela pourrait être enrichissant, en effet, répondis-je après un moment, mais. . . est-ce que je devrais habiter à l’Institut ? Je vis ici avec John, maintenant.

-         Oui, je sais cela. Si certains de nos élèves habitent à l’Institut, c’est parce qu’ils viennent d’horizons différents et n’ont pas de pied-à-terre à Bayville. Au contraire de toi. Tu pourras rentrer tous les soirs chez toi, ce serait comme si tu venais en cours.

Je réfléchissais un moment. Ce serait l’occasion idéale et je pourrais me trouver un travail pour le week-end. J’acceptai avec enthousiasme et Logan me donna rendez-vous le lendemain à neuf heures à l’Institut. Il repartit sur sa moto en trombe, tandis que je le regardais par la fenêtre. Je me mis à découper dans les journaux les annonces de boulots en attendant que John arrive. Je voulais lui parler de tout ce que Logan m’avait raconté.

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