La mutante dont on ne se souvient pas. . . => Chapitre 13
Chapitre 13 : Bon anniversaire
Je n’en revenais pas : non seulement moi j’avais oublié mon propre anniversaire mais eux y avaient pensé et ils m’en avait fait une surprise ! Tous les événements de la journée m’avaient troublé et je n’avais plus pensé à ça. Et pendant cette journée, ils étaient tous au courant ! John traversa la pièce :
- Joyeux anniversaire ma chérie.
Il m’embrassa tandis que tous les autres applaudissaient. Je rougis légèrement et découvris la décoration qu’ils avaient mis en place rapidement : les banderoles se chevauchaient aux ballons et des petites boules lancées par Tabitha explosaient doucement dans la pièce. Je remarquai qu’Erik n’était pas là, mais il avait sans doute mieux à faire. Les verres se remplirent, la musique s’alluma au son d’Evanescence, des lumières scintillaient dans la pièce. Le gâteau arriva, les bougies avaient été allumées par John. Je les soufflai et je distribuai les parts. J’étais en pleine discussion avec Pietro et Tabitha quand John réclama le silence et m’apporta un petit paquet enrubanné. J’ouvris le paquet qui était bien enroulé dans le papier. Des clés. Au début, je ne compris pas leur signification. Et le petit mot qui était avec m’éclaira encore moins. « Nous n’avions pas assez de papier pour tout envelopper. Le reste est dehors. » John me mit les mains sur les yeux et nous allâmes tous dehors. Lorsqu’il enleva ses mains, je n’en crus pas mes yeux.
- Non. . . C’est impossible. Comment avez-vous fait ?
- Quand on aime, on ne compte pas, me dit John m’entourant amoureusement de ses bras.
Une moto. Ils m’avaient acheté une moto. J’en rêvais depuis toujours !
- Maintenant, t’as intérêt à être prudente sur les routes, me dit Lance. Sinon John va nous en vouloir à tous d’avoir trouvé ça comme cadeau !
Nous éclatâmes tous de rire et la plupart rentrèrent dans la maison pour se resservir à boire. Je restai près de la moto avec John, Pietro et Wanda. Ils souriaient en me voyant encore béate devant mon cadeau. Wanda prit la parole :
- Va bien falloir que tu l’étrennes ! Tiens, enfile ça et fonce un peu pour voir ! Je suis sûre que Pietro ne pourrait pas te rattraper !
Elle me donna un blouson de cuir et un casque tandis que Pietro lui faisait une grimace. J’enfilai le blouson et le casque et enfourchai la moto. Je mis et le contact et sentis la moto vrombir contre mes cuisses. J’enclenchai la première vitesse et c’était parti ! 10, 20, 30 km/h ! Je roulai un moment et sortis de la ville. 70, 80, 90 km/h ! Je décidai de la pousser pour voir ce qu’elle avait dans le ventre. J’atteignis rapidement les 130 km/h. Je sentais le vent opposer une légère résistance contre mon corps, alors je baissai pour gagner encore plus de vitesse. Cette virée était géniale, mais il allait être temps de rentrer à la maison. Je ralentis, fis demi-tour et rentrai tranquillement chez moi. Quand j’arrivai, tous étaient dehors à m’attendre. Je soulevai un peu de poussière en arrivant dans la cour et descendis de ma moto avec panache. J’allais à tous leur faire la bise pour les remercier de ce fameux cadeau qu’ils m’avaient fait. Nous finîmes les quelques bouteilles qui restaient et Todd eut l’idée de terminer notre soirée au bar de nuit-discothèque « Le Zéro Janvier ». Tout le monde monta dans son véhicule, je pris John sur ma nouvelle moto et nous filâmes vers le centre-ville, la nuit commençant à tomber. Nous n’eûmes pas de problèmes à convaincre le videur de nous laisser rentrer, la forte carrure de Freddy (le Blob) aidant. La soirée se déroula presque sans accroc. Un jeune homme bourré mais à l’air plein aux as nous remarqua à notre arrivée et entreprit de nous draguer, Tabitha, Wanda et moi en même temps. Il avait de l’espoir ! Je compris juste qu’il s’appelait Joshua avant que le Blob vint lui faire comprendre que nous n’étions pas à prendre. Je passai le reste de la soirée dans les bras de John à écouter les plaisanteries de Lance. Todd passa toute la soirée à tourner autour de Wanda en vain. Pietro et Tabitha s’amusaient à faire des blagues aux autres clients quand le jeune homme que nous avions rabroué, Joshua, revint avec une bande de costauds.
- J’aime pas qu’on me résiste, les minettes ! dit-il complètement bourré. Alors vous allez venir avec moi, maintenant !
- Et puis quoi encore ? se rebella Wanda. On ne t’appartient pas ! Espèce d’humain dégénéré !
L’insulte eut un effet très fort sur le jeune homme qui comprit immédiatement que nous étions des mutants. Il eut un regard plein de haine pour nous, mais nous ne lui laissâmes pas le temps de faire quoi que ce soit. Lance déclencha une légère secousse sismique qui déséquilibra les costauds et permit à Pietro de les faire tomber. Tabitha leur fourra des boules explosives dans leurs vêtements. Freddy ramena Joshua devant moi pour l’obliger à me demander pardon. Mais j’avais envie d’autre chose. Moi aussi, je voulais utiliser mes pouvoirs. Je posai une main sur le visage de Joshua et fermai les yeux. J’arrivai dans un monde de luxe, de piscines dans les nombreuses résidences secondaires, de filles en maillot de bain, d’argent et de champagne coulant à flots. Cet humain vivait dans le luxe et ne s’intéressait qu’à sa petite personne. Je me concentrai et trouvai un recoin plus sombre de ses souvenirs. Des réunions anti-mutants. Ce salaud élaborait des attaques contre les mutants qui vivaient en ville. C’est ce qu’on allait voir. J’effaçai ses souvenirs de haine à notre encontre ; grâce à mes entraînements ce fut plus facile que pour le cas de Logan. J’effaçai les événements qui s’étaient déroulés ce soir. Je lui laissai seulement ses souvenirs d’opulence et de richesse : il ne serait pas pro-mutant mais au moins, il ne nous détesterait plus. Je retirai ma main de son visage et rouvris les yeux. Il ne comprenait pas ce qui se passait et je fis signe à Freddy de le relâcher. Ses « amis » étaient repartis sans demander leur reste.
- Que. . . Que s’est-il passé ? me demanda-t-il.
- Rien de grave. Vous avez trébuché et vous êtes tombé contre le coin de la table. Mais vous n’avez rien, même pas un bleu.
Il nous remercia de l’avoir aidé et nous paya un verre à tous. Il passa la fin de la nuit avec nous tous et nous les quittâmes à l’aube pour rentrer dormir. Je ramenai John sur ma moto à moitié endormi. Nous allâmes vite nous coucher et avant de s’endormir, il m’embrassa.
- Joyeux anniversaire, Idril.