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-"Histoires de. . ."-
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20 novembre 2005

Biographies, II

Des biographies sous forme de One-shot, qui révèlent les personnages comme ils étaient avant que nous les connaissions.

  • Alicia Estaroff

Alicia était née un 23 décembre en Bulgarie, dans une famille richissime et très célèbre dans le pays. On ne peut pas dire qu’elle appréciait vraiment sa vie, malgré le fait qu’elle ait toujours été entourée du plus grand confort. Elle avait deux nurses rien que pour elle, ainsi qu’un laquais qui exécutait tout ses ordres sans rien dire. Les garçons de bonnes familles étaient à ses pieds quand elle rejetait ses longs cheveux blonds en arrière, et elle était comme une reine au milieu de ses amies. Elle en profitait grandement, et aimait à donner des ordres, ainsi qu’à réprimander sévèrement tout ceux qui ne les exécutaient pas assez vite.

Mais Alicia était d’une nature impétueuse, et si elle ne supportait pas de ne rien faire, elle supportait encore moins qu’on lui résiste. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ses parents lui offraient une grande résistance. Ils n’étaient pas près à céder à ses moindres caprices, et la forçaient à être une fille bien sage de la haute société … Ce qu’elle détestait par-dessus tout. Rester à table des heures, sourire et porter des belles robes, étaient des choses qu’elle ne supportait pas.

Malgré tout cela, Alicia n’avait jamais connu de plus gros désagréments que de se voir refuser une sortie dans les bois ou de grimper dans un arbre. Elle n’avait jamais été confrontée ni à la misère, ni à la souffrance. Elle vivait dans l’illusion tranquille des enfants, ne manquant jamais de rien et ne se doutant pas qu’ailleurs les choses puissent être différentes.

Alors, quand la douleur commença à faire son apparition, elle fut la première surprise. Pourquoi elle ? Comment se faisait-il qu’elle ait si mal, alors que sa santé était surveillée de près ? Les médecins étaient sûrement en cause, là-dedans. A elle, il ne pouvait rien arriver de semblable.

Elle ressentait fréquemment cette douleur, qui allait et venait sans aucune logique. C’était extrêmement frustrant. Quoiqu’elle fasse, qu’elle s’énerve ou qu’elle pleure, rien n’y faisait. Même ces incapables de docteurs ne comprenaient pas. Et qu’elle les menace ne faisait rien de plus. Pendant ses crises, elle restait prostrée dans son lit, à pleurer doucement et à se frictionner les membres vainement. Sa mère n’était jamais à son chevet pour la consoler, son père n’avait pas un mot réconfortant, seule sa nurse restait dans la pièce, plus pour la bonne figure que pour lui servir réellement.

Et puis … Elle se rendit compte qu’elle pouvait contaminer les autres de sa douleur. Et cela la soulageait. C’était comme si elle transvasait ses souffrances chez les autres. D’abord, ce fut sa nurse qui en fut les frais, alors qu’elle lisait près d’elle, pendant une de ses crises. Alicia l’avait regardée avec un sentiment d’injustice immense, qu’elle soit seule à souffrir. Et la bonne avait sursauté violemment, comme si elle avait réellement mal. Quelle drôle de sensation que de la voir gigoter en gémissant, alors qu’elle-même ne ressentait plus rien ! Intéressant, en fait. Alicia avait appris à contempler la douleur d’autrui sans s’en émouvoir outre mesure.

Mais cela ne s’arrêta pas là, à son plus grand plaisir. Petit à petit, elle se rendit compte qu’elle arrivait à influencer les sentiments de son entourage. Elle avait fait passer sa mère du rire aux larmes, elle en était convaincue, et sans avoir rien dit. Juste en la regardant, alors que sa mère était en train de plier une chemise. Grande découverte pour une enfant d’à peine treize ans … Elle tâtonnait et soupçonnait quelque chose qu’elle ne comprenait pas, mais qui la fascinait au plus haut point.

Alicia était une mutante, et, sans le savoir, elle venait de développer ses pouvoirs. Et elle les mettait en pratique le plus souvent possible.

Elle aimait se cacher dans un coin du salon et faire éclater en sanglot la bonne de ses parents, ou de faire sursauter son père comme s’il venait de se faire piquer le derrière par une aiguille invisible. Comme elle riait quand elle voyait ses parents enguirlander les domestiques pour des fautes qu’ils n’avaient pas commises ! Sa plus grande victoire fut même d’avoir réussi à faire renvoyer un jardinier, qui avait insulté son père sans raison apparente. Alicia, qui était à l’origine de cet accès de colère, n’avait jamais rien vu d’aussi réjouissant.

Mais cela ne pouvait apparemment pas durer. Son père commença à se douter de quelque chose, à la voir rire toute seule, toujours sur les lieux du « crime ». Il était loin d’être un imbécile, et il avait entendu parler du phénomène mutant. Alors, discrètement, il mena sa petite enquête. Et il parvint aux conclusions effroyables que sa fille unique Alicia était une mutante. Une chose impensable qui allait entacher sa famille du plus grand déshonneur ! Il tomberait sûrement dans la ruine si cela venait à se savoir … Les Estaroff n’avaient jamais eu de mutants parmi les leurs, et cela ne devait pas se produire !

Alicia eut la grande et mauvaise surprise de se voir un soir convoquée dans le bureau de son père. Pour la première fois, elle eut droit à un sermon et à une menace : elle ne devait plus utiliser ses dons, ou elle se verrait reniée de la famille Estaroff. Elle en fut épouvantée, mais elle s’en sentie encore plus humiliée. Elle décida de ne pas se laisser faire, et elle continua à utiliser ses pouvoirs. Elle ne pouvait plus s’en passer, désormais ! Cela la soulageait tant … Et elle devait bien s’avouer qu’elle aimait faire du mal aux autres !

Elle essayait pourtant de se cacher un peu de son père : elle ne tenait pas à se faire renier de cette famille qui lui assurerait richesse et oisiveté pour le reste de sa vie. Mais il finit pas se rendre compte qu’elle ne lui obéissait pas. Et sa rage fut terrible. Une nouvelle fois, Alicia dut subir des hurlements qu’elle ne croyait réservés qu’aux domestiques et aux animaux. Et quand il leva la main sur elle pour la battre … Elle poussa un cri strident et tourna ses pouvoirs contre lui. Etonnant comme cette solution lui apparaissait maintenant toute naturelle. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Elle déversa toute sa haine sur lui, sans réfléchir, sans savoir ce qu’elle faisait. Elle ne s’en rendit compte que quelques minutes plus tard, en le voyant allongé par terre, du sang coulant de sa bouche et de son nez. Ce ne devait pas être la dernière fois qu’elle infligerait un sort pareil à quelqu’un sans y réfléchir.

Avant que la nouvelle ne se sache, elle s’était enfuie du manoir familial, ayant dérobé le portefeuille de son père. Elle ne ressentait ni remords ni inquiétude. Son seul but était de partir loin de sa famille et de ce pays. Sur son passage, elle semait la douleur et l’égarement, terrorisant les gens qu’elle croisait. Cela lui donnait une illusion très agréable de puissance et de domination … Elle aimait entendre ses victimes la supplier, et elle les laissait se morfondre à ses pieds sans cesser de leur faire du mal. Rien ne pouvait l’émouvoir, ni les menaces, ni les suppliques. Elle se sentait toute-puissance. Qui pouvait l’arrêter ?

Elle vagabonda comme ça dans toute l’Europe, mais cela ne lui suffisait plus. Elle voulait étendre sa domination plus loin, et trouver des gens qui lui résistent un peu plus, rien que pour le plaisir de mieux les briser. Quand elle arriva aux Etats-Unis, elle continua son œuvre de terreur partout où elle allait. Elle n’avait aucun but, elle ne voulait s’installer nulle part. Elle recherchait juste les villes pour y semer le chaos. Mais elle apprit bien vite que d’autres mutants, comme elle, s’attaquaient aux humains. Bien que ses cibles n’étaient pas que les humains, et qu’elle aimait aussi s’attaquer aux mutants, elle se rendit chez eux. Elle voulait en savoir plus. Elle voulait connaître d’autres moyens d’étancher sa soif d’hurlements et de peur. Détruire des vies était devenu son ultime but. Avec ces mutants, elle comprenait qu’elle pouvait devenir encore plus forte qu’elle ne l’était déjà. Et elle savait qu’elle pouvait les quitter dès qu’elle le voudrait. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait : qu’ils commencent à lui donner des ordres et elle les quitterait. Elle se croyait indispensable. Et indestructible. Rien ni personne ne pouvait l’arrêter, lui mettre des barrières ou lui enlever ses pouvoirs.

Alicia Estaroff entra dans la Confrérie de Magnéto à 19 ans. Avec ces alliés, elle détruisit le maximum de vies qu’elle put. Ses cibles préférées étaient les X-Men, qui étaient les plus combatifs et les plus difficiles à soumettre. Mais elle y réussissait à chaque fois, et s’en ressentait toujours plus forte. Mais cette envie d’aller plus loin la poussait toujours, et elle finit par commettre un meurtre parmi les X-Men, ce qui l’acheva par la même occasion. Elle n’eut même pas besoin de subir leur haine immense, elle mourut foudroyée par ses pouvoirs, et par la douleur qui était subitement revenue.

Elle n’eu jamais de véritables amis, seulement des contacts qui pouvaient se révéler utiles. A 24 ans, Alicia Estaroff était morte, seule, tuée par ses propres pouvoirs.

FIN

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Commentaires
I
Oui mais pas trop quand même ! Elle a failli faire mourir Idril !
L
Comme quoi, on s'attache aux persos ... ^^ <br /> Et ben ca me fait plaisir que vous ressnetiez de la pitié pour elle ke même ! ^^
L
Pour ce qu'elle a fait a Lamina je serais porté a dire BON DÉBARRAS!<br /> Mais non...Voit tu... J eressent une vague de pitié :P
L
Une vie pour uen vie, c'est comme ça ... Elle a eu une overdose de pouvoirs, en fait. Elle atellement forcé sur ses dons qu'elle ne l'a pas supporté ...
I
si si mais quand même, mourir à cause de son pouvoir c'est dur. . .
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